vendredi 19 septembre 2025

Le cœur industriel iranien est le théâtre de manifestations d’Ahvaz à Asaluyeh

 Une puissante vague de protestations syndicales déferle sur les secteurs industriels et énergétiques vitaux de l’Iran, révélant la profonde incompétence économique et la corruption systémique du régime clérical. Le mercredi 17 septembre 2025, les manifestations coordonnées des sidérurgistes d’Ahvaz, des entrepreneurs du secteur énergétique d’Asaluyeh et des chauffeurs routiers de Chabahar ont dressé le portrait saisissant d’une nation poussée à bout. Il s’agit d’un chœur de contestation unifié contre une kleptocratie qui a pillé les richesses du pays et abandonné sa main-d’œuvre.

Le soulèvement de cinq jours des ouvriers de la sidérurgie d’Ahvaz
À Ahvaz, ville du sud-ouest du pays, pour la cinquième journée consécutive, les ouvriers du Groupe industriel sidérurgique national iranien sont descendus dans la rue. Leur manifestation a débuté devant la salle de réunion de l’entreprise et s’est transformée en une marche déterminée vers la place Baqaï, leurs slogans réclamant justice résonnant dans toute la ville.

Les revendications des ouvriers constituent une condamnation sans appel de la mauvaise gestion du régime. Ils protestent contre deux mois de salaires impayés, l’absence d’assurance complémentaire adéquate et l’impossibilité de redémarrer des lignes de production critiques. L’entreprise, détenue par la banque publique Bank Melli, fonctionnerait à un taux catastrophique de 10 % de sa capacité. Face à la crise croissante, le PDG de l’entreprise a récemment publié une lettre conseillant aux ouvriers de faire preuve de « patience », invoquant un « manque de liquidités » – une excuse creuse pour des années de négligence systémique. Les ouvriers ont averti que si leurs revendications ne sont pas satisfaites, ils intensifieront leurs actions, marquant ainsi une nouvelle phase de résistance organisée.

Corruption cynique révélée à Asaluyeh
Simultanément, à Asaluyeh, cœur de l’industrie pétrolière et gazière iranienne, les travailleurs contractuels de la zone économique spéciale de Pars ont manifesté pour exiger la fin de leur exploitation. Leur principale revendication est la suppression des entreprises intermédiaires parasites, étroitement liées à des entités gouvernementales et paragouvernementales à la recherche de rentes. Ces travailleurs luttent pour des contrats de travail directs et la fin de la grave discrimination salariale dont ils sont victimes par rapport aux employés officiels.

Les manifestations d’Asaluyeh ont révélé une part particulièrement cynique de la corruption du régime. Alors que les travailleurs contractuels luttent pour leurs droits fondamentaux, des rapports font état de responsables officiels grassement rémunérés organisant leurs propres « manifestations » frauduleuses pour réclamer des augmentations de leurs salaires déjà astronomiques, visant à atteindre 150 millions de tomans. Dans un acte de tromperie grotesque, ils ont utilisé des images de travailleurs contractuels en véritable difficulté pour légitimer leurs propres revendications avides. Cette duplicité est parfaitement illustrée par le puissant slogan des travailleurs : « Au nom des travailleurs, au bénéfice des dirigeants !»

Les moyens de subsistance mis à mal à Chabahar
Les troubles ne se limitent pas à l’industrie lourde et illustrent à quel point les politiques destructrices du régime paralysent le quotidien des citoyens ordinaires. Dans la ville portuaire stratégique de Chabahar, des chauffeurs de taxi se sont rassemblés devant le bureau du gouverneur pour protester contre la décision du régime de réduire leurs quotas de carburant. Cette mesure a non seulement paralysé leur capacité à gagner leur vie, mais menace également de paralyser le système de transports publics de la ville, accentuant la pression sur une population déjà épuisée.

Les manifestations d’Ahvaz, d’Asaluyeh et de Chabahar ne sont pas des conflits du travail distincts ; Ce sont des expressions interconnectées de l’indignation d’une nation contre un système en faillite et moralement corrompu. Des usines pillées du Khouzistan aux champs énergétiques exploités du golfe Persique, le peuple iranien fait preuve d’une détermination croissante. Ses revendications ne portent plus seulement sur le paiement des salaires impayés, mais sur un changement fondamental d’un système qui privilégie l’enrichissement de quelques privilégiés au détriment du bien-être de millions de personnes. Cette vague croissante de contestation constitue un défi clair à l’autorité du régime et témoigne de la quête inébranlable du peuple iranien pour la liberté et la justice.

Source : CNRI 

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