
Cela équivaut à plus de quatre exécutions par jour, soit une toutes les six heures. Les 6 et 7 septembre 2025, les autorités ont exécuté 15 prisonniers dans des prisons de Sanandaj, Qezel Hesar, Arak, Tabriz, Ispahan, Dezful, Zahedan et Minab. Ces actions soulèvent de graves préoccupations concernant les violations des droits humains et le mépris par l’Iran de ses obligations internationales. Cet article explore les détails de ces exécutions et leur conflit avec les normes internationales des droits de l’homme.
Exécutions en Iran, à la prison de Sanandaj : le cas d’Azad Moradi
Les autorités ont exécuté Azad Moradi, 34 ans, à la prison de Sanandaj le 7 septembre 2025. Moradi, originaire de Qalyava près de Baneh, était accusé de meurtre et avait été condamné à mort après son arrestation il y a cinq ans. Son exécution met en lumière l’usage continu de la peine capitale pour les crimes graves en Iran. Cependant, des questions sur l’équité des procès persistent, de nombreux dossiers manquant de transparence.
Prison de Qezel Hesar : exécution de Dariush Bahrami Garavand
Le même jour, la prison de Qezel Hesar à Karaj a procédé à l’exécution de Dariush Bahrami Garavand. Ce quadragénaire originaire de Kuhdasht, dans le Lorestan, était accusé de délits liés à la drogue. Son cas reflète la sévérité des sanctions pour les infractions liées à la drogue en Iran, souvent critiquées pour leur absence de procédure équitable. Le rythme rapide des exécutions à Qezel Hesar souligne le rôle de cette prison comme site majeur d’exécutions.
Prison d’Arak : deux prisonniers pendus
La prison d’Arak a exécuté deux détenus, Ahmad Rafiei et Gholamreza, le 7 septembre 2025, pour des infractions liées à la drogue. Ces exécutions s’ajoutent au nombre croissant de peines de mort liées à la drogue en Iran. Les critiques soulignent que ces sanctions ciblent de manière disproportionnée les groupes marginalisés et ne résolvent pas les problèmes systémiques comme la pauvreté ou la dépendance.
Prison de Tabriz : cinq exécutions en Iran pour trafic de drogue
La prison de Tabriz a exécuté cinq prisonniers le 7 septembre 2025, tous accusés d’infractions liées à la drogue. Il s’agit de Keyvan Mamadi du village de Darik, Najib Azarm du village de Kalankani, Tofigh Nemati et Houshang Henareh de Baradust, et Babak Omrzadeh d’un village voisin. Ces cas mettent en évidence l’utilisation généralisée de la peine de mort pour des crimes non violents en Iran, soulevant des questions éthiques.
Prison de Dezful : exécution de Taleb Tavakoli
À la prison de Dezful, les autorités ont exécuté Taleb Tavakoli, 37 ans, le 7 septembre 2025. Arrêté il y a quatre ans pour meurtre, son cas reflète d’autres situations où de longues détentions précèdent les exécutions. Le manque de transparence dans de tels dossiers alimente les critiques à l’égard du système judiciaire iranien.
Prison de Zahedan : exécution de Masoud Ghanbarzehi
Masoud Ghanbarzehi, 38 ans, a été exécuté à la prison de Zahedan pour des accusations de meurtre remontant à 2015. Son cas illustre la persécution des minorités ethniques, puisqu’il appartenait à la communauté baloutche. Selon des rapports, les prisonniers baloutches sont souvent exécutés de manière disproportionnée, dans des circonstances douteuses.
Prison de Minab : peine de mort de Mohammad Mirbaluchzehi
Mohammad Mirbaluchzehi, père de quatre enfants, 46 ans, a été exécuté à la prison de Minab pour des accusations liées à la drogue datant de 2015. Son exécution illustre l’usage persistant de la peine capitale pour les infractions liées à la drogue, malgré les appels internationaux à la réforme.
Prison Dastgerd à Ispahan : trois prisonniers exécutés
Le 6 septembre 2025, la prison Dastgerd à Ispahan a exécuté Mohammad Bikar, Taher Rasoulpour et Moslem Salehkhani. Bikar, 34 ans, était accusé de meurtre, tandis que Rasoulpour et Salehkhani, condamnés pour des infractions liées à la drogue, illustrent la diversité des motifs conduisant à des exécutions. Salehkhani, père de famille et ancien employé d’une concession automobile, laisse derrière lui une famille en deuil.
Les exécutions en Iran violent les normes des droits humains
La Déclaration universelle des droits de l’homme, en particulier l’article 3, garantit le droit à la vie. Les exécutions en Iran remettent directement en cause ce principe, la peine de mort étant irréversible et sujette à des erreurs judiciaires. Certaines méthodes d’exécution peuvent également constituer de la torture, violant les normes des droits humains. De plus, l’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, auquel l’Iran est signataire, impose des procès équitables pour les affaires de peine capitale. Pourtant, de nombreuses exécutions en Iran impliquent des procédures opaques, un accès limité à la représentation légale et des tribunaux manquant d’indépendance.
Pourquoi cette vague d’exécutions en Iran est préoccupante
La hausse des exécutions en Iran, avec 89 cas signalés en septembre 2025, signale une crise des droits humains en profonde aggravation. Le Bureau des droits de l’homme de l’ONU a rapporté au moins 841 exécutions en 2025 jusqu’au 28 août, contre 901 pour l’ensemble de l’année 2024. Ces chiffres reflètent un renforcement de la répression envers les dissidents, les minorités ethniques et les infractions mineures comme la possession de drogue. Des organismes internationaux, dont Amnesty International, condamnent l’usage de la peine de mort en Iran comme outil de suppression de l’opposition.
Source : CSDHI

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