mardi 16 septembre 2025

La campagne « Non aux mardis des exécutions » célèbre sa 86e semaine et condamne l’escalade des exécutions par le régime

 La 86e semaine de la campagne « Non aux mardis des exécutions » coïncide avec l’anniversaire des manifestations nationales de 2022, un mouvement qui a ébranlé les fondements du régime clérical et continue d’inspirer la résistance dans tout l’Iran.

Dans sa nouvelle déclaration, la campagne a déclaré :
« À l’approche de l’anniversaire des manifestations nationales de 2022, ce jour qui a ébranlé les fondements mêmes du régime des mollahs, nous honorons la mémoire de Zhina Amini et de tous ceux qui ont perdu la vie lors de ce mouvement monumental et historique. »

La campagne a souligné que l’esprit de défiance perdure malgré la violente répression :
« Le soulèvement, que le régime tyrannique n’a tenté de réprimer qu’en tirant sur les jeunes et les femmes et en tirant dans les yeux des manifestants, continue de sévir dans les rues et les ruelles.»

Augmentation des exécutions depuis le soulèvement de 2022

La déclaration a souligné le recours accru du régime aux exécutions après les manifestations de 2022 :
« Après le soulèvement populaire de 2022, les exécutions ont terriblement intensifié et, depuis lors, au cours de ces trois années, plus de 3 175 personnes ont été exécutées par pendaison. Parmi elles figuraient 49 prisonniers politiques et idéologiques et 95 femmes. »

La campagne a alerté sur l’aggravation de la situation ces dernières semaines :
« Au cours de la seule semaine écoulée, au moins 34 prisonniers ont été exécutés et, depuis début septembre, plus de 126 personnes ont été pendues. Ces chiffres révèlent, jour après jour, la catastrophe humaine et les violations systématiques des droits humains en Iran.»

Elle a souligné que cette réalité renforce « la responsabilité de la communauté internationale et de tous les peuples épris de liberté de s’opposer à ces exécutions impitoyables.»

En mémoire de Navid Afkari et des manifestants tombés au combat
La campagne a rendu hommage au lutteur Navid Afkari, exécuté le 12 septembre 2020:
« Nous commémorons également le champion Navid Afkari, exécuté le 12 septembre 2020, sacrifiant sa vie au nom de la liberté et de la justice.»

La déclaration s’inscrit dans la droite ligne des manifestations de décembre 2017, novembre 2019 et 2022, affirmant que « le peuple iranien ne cédera jamais à la répression et à la tyrannie. »

Condamnation des nouvelles condamnations à mort
La campagne a dénoncé les récentes condamnations à mort prononcées contre des prisonniers :
« La campagne « Non aux mardis des exécutions » condamne fermement les condamnations à mort prononcées contre Pezhman Touberehrizi, accusé de corruption sur terre, et contre Naser Bekrzadeh, prisonnier kurde accusé pour des raisons de « sécurité ».»

Elle a appelé « tous les défenseurs des droits humains et le public à résister à ces décisions illégales et injustes ».

Solidarité avec Saqqez et engagement pour la justice
La déclaration a exprimé son soutien aux mineurs en grève et à la famille d’une récente victime de la répression :
« En tant que membres de la campagne « Non aux mardis des exécutions », tout en exprimant notre solidarité avec le noble peuple et les mineurs opprimés de Saqqez, ainsi qu’avec la famille de Mohammad Rashidi, assassiné la nuit dernière par les forces répressives du régime, nous déclarons que nous ne céderons pas jusqu’à l’abolition complète de la peine de mort et l’instauration d’une véritable justice en Iran. »

La campagne s’est engagée à se poursuivre :
« Chaque semaine, avec plus de force, nous ferons entendre notre voix puissante pour la justice et la défense de la dignité humaine et des droits humains.»

Grèves de la faim dans 52 prisons
Le mardi 16 septembre 2025, des détenus de 52 prisons iraniennes ont participé aux grèves de la faim de la campagne, notamment celles d’Evin, de Ghezel Hesar, du Grand Téhéran, de Qarchak, de Machhad, de Tabriz, d’Ourmia, de Sanandaj et de Sabzevar. La participation de Sabzevar, qui a rejoint la campagne la semaine dernière, témoigne de l’ampleur croissante de la résistance derrière les murs des prisons.

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