mercredi 24 septembre 2025

La monnaie iranienne s’effondre, Khamenei rejete les négociations avec les États-Unis

 Quelques heures après que le guide suprême du régime iranien a qualifié les négociations avec les États-Unis d’« impasse » et de « néfastes », l’économie iranienne a été secouée par de nouvelles turbulences. La monnaie nationale a chuté brutalement, la bourse a dégringolé et le prix de l’or a flambé, signe d’une aggravation de la crise financière et sociale.

Selon les données du marché du mercredi 24 septembre, le dollar américain a atteint 108 000 tomans sur le marché Ferdowsi de Téhéran, en hausse de 4 000 tomans par rapport à la veille. L’euro a atteint 127 000 tomans, la livre sterling 145 200, le dirham des Émirats arabes unis 29 300, la livre turque 2 650, le yuan chinois 15 130 et le dollar canadien a atteint un record de 77 850 tomans.

La Bourse de Téhéran a également plongé, son indice total perdant 19 000 points à 2 542. L’indice équipondéré a perdu 4 000 points à 771 491, érodant le capital des Iraniens ordinaires.

Dans le même temps, le marché iranien de l’or a enregistré des gains sans précédent. La pièce d’or Emami a bondi de cinq millions de tomans en seulement 24 heures, atteignant 108,05 millions. La pièce de Bahar Azadi s’est vendue 99,2 millions, la demi-pièce a dépassé les 56 millions, le quart a atteint les 35 millions, et chaque gramme d’or 18 carats s’échangeait à plus de 10 millions de tomans.

Sanctions et luttes quotidiennes
La crise survient à la veille du rétablissement des sanctions et de toutes les sanctions de l’ONU contre le régime, motivées par l’insistance de Khamenei sur l’escalade nucléaire et l’agression régionale. Les prix des produits de première nécessité en Iran grimpent à une vitesse sans précédent, tandis que les salaires stagnent. L’écart croissant entre les revenus et les dépenses des ménages menace de plonger plus de 80 % de la population dans une situation encore plus précaire.

Malgré cela, les médias du régime continuent de soustraire Khamenei à toute responsabilité. Le journal Javan des Gardiens de la révolution a affirmé que la flambée du dollar et de l’or était due à des « facteurs internes » et a prétendu que des « agents ennemis » déstabilisaient délibérément l’économie de l’intérieur.

À l’inverse, l’agence de presse Khabar Online a souligné l’aggravation des inégalités à Téhéran, où les penthouses de luxe se vendent des millions de dollars, tandis que la plupart des citoyens peinent à se payer un logement même modeste. Le rapport souligne que les appartements de luxe du nord de Téhéran, dotés des commodités d’un hôtel cinq étoiles, restent réservés à l’élite privilégiée du régime.

Un effondrement systémique
Les analystes avertissent que la flambée de la monnaie et de l’or n’est pas un choc temporaire, mais la conséquence naturelle de l’inflation et de l’affaiblissement constant du rial. Au début de l’année, le dollar s’échangeait autour de 100 000 tomans. Compte tenu des tendances inflationnistes, les projections suggèrent que le dollar pourrait dépasser 130 000 d’ici l’hiver et 140 000 au début de l’année prochaine.

Cette trajectoire ne reflète pas seulement les sanctions externes. Des décennies de corruption, de mauvaise gestion et les politiques idéologiques du régime ont érodé les fondements économiques de l’Iran. Alors que les responsables redoublent d’efforts pour s’opposer au reste du monde, le fardeau de ces politiques continue de peser sur les ménages ordinaires.

L’économie iranienne est plus fragile que jamais, coincée entre les sanctions internationales et la corruption structurelle du pays. Sans changement de régime, la trajectoire actuelle laisse présager une escalade des crises économiques et sociales qui pourrait engloutir la majorité de la population.

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