Les exécutions en Iran ont connu une hausse alarmante en 2025, avec 55 prisonniers exécutés au cours du mois de Shahrivar selon le calendrier persan.
Cela fait suite à 176 exécutions en Mordad, soit une moyenne de plus de quatre par jour. Ces exécutions ont eu lieu dans les prisons de Qezel Hesar, Bushehr, Gachsaran, Ahwaz, Aligudarz et Jiroft. Ces actions suscitent de vives inquiétudes quant aux violations des droits de l’homme, car elles contreviennent souvent aux standards internationaux. Cet article examine cette récente vague d’exécutions et son non-respect des obligations mondiales en matière de droits humains.
Exécutions à la prison de Qezel Hesar, Karaj
Le 3 septembre 2025, les autorités ont exécuté deux prisonniers à la prison de Qezel Hesar à Karaj. L’un d’eux était Majid Safari, 35 ans, originaire d’Hamedan, arrêté il y a quatre ans pour des accusations liées à la drogue. Le second prisonnier, identifié seulement comme Naser, fait encore l’objet d’une enquête. Ces exécutions reflètent l’usage continu de la peine de mort en Iran pour des infractions non violentes, posant des questions sur l’équité judiciaire.
Exécution dans la province de Téhéran
Le même jour, les autorités ont exécuté un prisonnier identifié comme « A.F. » dans la province de Téhéran pour un meurtre datant de 2023. L’emplacement exact de la prison reste inconnu, soulignant le manque de transparence du système judiciaire iranien. Cette opacité empêche souvent un contrôle adéquat, augmentant le risque de sanctions injustes.
Exécution à la prison de Gachsaran
À la prison de Gachsaran, Valiollah Avazpour, père de famille marié originaire de Gachsaran, a été exécuté le 3 septembre 2025. Arrêté il y a 13 ans pour meurtre, son cas illustre la longue durée de détention avant exécution en Iran, aggravant la souffrance des prisonniers et de leurs familles.
Exécution d’un ressortissant afghan à la prison de Bushehr
Le 2 septembre 2025, les autorités de la prison de Bushehr ont exécuté un ressortissant afghan pour meurtre. L’identité du prisonnier n’a pas été divulguée, illustrant encore le manque de transparence en Iran. Les exécutions de ressortissants étrangers, notamment issus de groupes marginalisés, suscitent souvent des critiques internationales pour leur impact disproportionné.
Exécution à la prison de Sepidar, Ahwaz
Le 31 août 2025, Ammar Hosseini, 27 ans, originaire du Khouzistan, a été exécuté à la prison de Sepidar à Ahwaz. Arrêté il y a trois ans pour meurtre, son exécution s’ajoute au nombre croissant de peines capitales dans la région. Les prisons d’Ahvaz ont été critiquées pour cibler de manière disproportionnée les minorités ethniques.
Exécutions à la prison d’Aligudarz
Le 26 août 2025, la prison d’Aligudarz a enregistré l’exécution de Mahan Rashidi, 28 ans, et de Yaghoub Derikvand, tous deux pour des accusations de meurtre. De plus, Mohammadreza Moridan a été exécuté le même jour. Ces cas illustrent le rythme rapide des exécutions dans des établissements régionaux plus petits.
Exécution à la prison de Jiroft
Le 11 août 2025, Ahmad Navaei a été exécuté à la prison de Jiroft pour meurtre. Cette exécution, dans le cadre d’un schéma plus large, reflète la dépendance de l’Iran à la peine capitale pour traiter les infractions criminelles, souvent sans protection juridique adéquate.
Exécutions en Iran et violations des droits humains
La Déclaration universelle des droits de l’homme, en particulier l’article 3, stipule que « tout individu a droit à la vie ». Les exécutions en Iran remettent directement en cause ce principe. L’irréversibilité de la peine de mort entraîne un risque d’injustice permanente en cas d’erreur judiciaire. De plus, certaines méthodes d’exécution peuvent constituer de la torture, violant les standards internationaux contre les traitements inhumains.
En vertu de l’article 6 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, l’Iran doit garantir des procès équitables et réserver la peine de mort aux crimes les plus graves. Cependant, des rapports indiquent des violations fréquentes, notamment un accès limité à l’assistance juridique, un manque de transparence et des tribunaux partiaux.

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