Le pourrissement du cœur économique iranien : le soulèvement des travailleurs
Le moteur de l’économie iranienne – ses secteurs industriel et énergétique – s’est arrêté dans plusieurs endroits clés, les travailleurs se soulevant contre le pillage et la mauvaise gestion du régime. Sur l’immense complexe gazier de South Pars, les ouvriers de Phase 14 ont pris la décision décisive de fermer les deux principaux points d’entrée, protestant contre des mois de salaires impayés et les promesses creuses des dirigeants. Leur blocus a envoyé un message clair : le moteur des revenus du régime est géré par une main-d’œuvre que le régime lui-même a abandonnée.
Cette défiance a trouvé un écho à Ahvaz, où les ouvriers du National Steel Group, toujours en attente de leurs salaires d’août et de septembre, ont été empêchés par les autorités de se rassembler devant le bureau du gouverneur de la province. On leur a offert une nouvelle promesse de paiement, une tactique dont ils ont appris à se méfier. Pendant ce temps, à l’usine de porcelaine de Gonabad Taghdis, le personnel a complètement cessé le travail et organisé un rassemblement sur le site pour protester contre les importants retards de paiement.
La crise a paralysé les infrastructures publiques les plus fondamentales. Un groupe de conducteurs de locomotives, piliers du transport ferroviaire national, a été contraint de se rassembler devant le ministère des Routes à Téhéran pour réclamer leurs salaires, impayés depuis longtemps. Dans un mouvement de désespoir similaire, des chauffeurs routiers se sont rassemblés devant le ministère de l’Industrie, des Mines et du Commerce, protestant contre le vide bureaucratique qui dure depuis des mois et qui a bloqué leurs camions importés et leurs capitaux à la douane.
L’effondrement des services publics : une nation trahie
L’échec du régime va bien au-delà des sites industriels, frappant au cœur des services publics iraniens et mettant en danger la santé et le bien-être de ses citoyens. Dans un témoignage choquant du déclin du système, le personnel de l’hôpital psychiatrique Razi, dans le district d’Aminabad à Téhéran, a manifesté après avoir été privé de salaires et d’avantages sociaux pendant une année entière.
Ce manque d’attention envers le personnel médical de première ligne s’est également manifesté à Rafsanjan, où des infirmières se sont rassemblées devant l’Université des sciences médicales pour réclamer des mois de retard de paiement d’heures supplémentaires et d’arriérés de salaires. Leurs slogans et leurs pancartes constituaient une condamnation publique d’un système qui a trahi à maintes reprises ses héros de la santé.
À Mashhad, la crise a touché le produit de première nécessité : le pain. Les boulangers se sont rassemblés devant le bureau du gouverneur de la province, leur question centrale résonnant dans toute la ville : « Où est notre subvention pour le pain ?» Le non-versement des subventions essentielles par le régime les a conduits au bord de la faillite et menace la sécurité alimentaire de millions de personnes.
Jeunesse et opprimés : un avenir menacé
Tout en négligeant sa main-d’œuvre actuelle, le régime démantèle systématiquement l’avenir de sa jeunesse et réagit par la force brutale contre ses citoyens les plus vulnérables. À l’Université des sciences médicales de Chiraz, des étudiants des facultés de réadaptation et de gestion ont fait grève et occupé le bâtiment central de l’université pour protester contre une relocalisation forcée. Faisant preuve d’une organisation remarquable, ils ont refusé de négocier avec les responsables subalternes et ont insisté pour ne parler qu’au président de l’université, scandant : « Nous ne cesserons de manifester qu’après l’arrivée du président de l’université.»
Lors d’une autre manifestation, des parents de candidats à l’université se sont rassemblés pour s’opposer à une nouvelle politique d’admission qui accorde une « influence absolue » à la moyenne au lycée, une règle qui, selon eux, compromet l’équité éducative et l’avenir de leurs enfants.
Pendant ce temps, dans la région de Dashtiari, au sud-est du pays, la cruauté du régime était manifeste. Le jeudi 25 septembre, des agents du poste frontière de Mersad auraient brutalement attaqué des transporteurs de carburant démunis en jetant des pierres sur leurs véhicules. Détail effrayant : les agents ont placé les pierres dans des sacs de farine pour infliger un maximum de dégâts – un acte de violence calculé contre des personnes contraintes à ce commerce mortel par les propres échecs économiques du régime.
Les événements du 27 septembre ne sont pas une série d’incidents isolés.

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