dimanche 28 septembre 2025

Amnesty International : Plus d'un millier de personnes exécutées en Iran en 2025

 Dans un nouveau rapport, Amnesty International annonce que les responsables du régime iranien ont exécuté plus d’un millier de personnes en moins de neuf mois en 2025. Ce chiffre représente le nombre annuel d’exécutions le plus élevé au cours des quinze dernières années.

Cette organisation internationale a appelé à « l’arrêt immédiat de toutes les exécutions, à l’annulation des condamnations à mort et à l’instauration d’un moratoire officiel visant à l’abolition complète de la peine de mort », exhortant les autres gouvernements à faire pression sur Téhéran pour qu’il cesse les exécutions prévues.

Le rapport souligne que depuis le soulèvement national de 2022, les autorités du régime iranien ont de plus en plus recours aux exécutions comme outil pour réprimer la dissidence et les manifestations.

L'organisation iranienne des droits de l'homme avait précédemment rapporté qu'au cours des neuf premiers mois de l'année en cours, elle avait pu confirmer un millier d'exécutions dans le pays.

Ces statistiques montrent que le nombre d’exécutions a atteint son plus haut niveau depuis trente ans et est sur le point d’établir un nouveau record.

Amnesty International a également écrit dans son rapport que cette année, coïncidant avec les frappes militaires israéliennes contre le régime iranien et l’escalade des tensions régionales, les exécutions sous de prétendues « accusations de sécurité » se sont intensifiées en Iran.

L’organisation a averti que les victimes de cette tendance incluent les dissidents politiques, les minorités ethniques – en particulier les Afghans, les Baloutches et les Kurdes – les manifestants et les prisonniers condamnés pour des crimes liés à la drogue.

Le rapport mentionne des cas tels que l’exécution de Babak Shahbazi en septembre de cette année et accuse les tribunaux révolutionnaires de « tenir des procès inéquitables et de prononcer de lourdes peines sans respecter les droits des accusés ».

Amnesty International a également noté qu’au moins deux femmes kurdes, Pakhshan Azizi et Verisheh Moradi, sont sur le point d’être exécutées, tandis que le nombre d’Afghans exécutés en Iran a augmenté de manière alarmante au cours des deux dernières années.

Une autre partie du rapport met en lumière la vague croissante d’exécutions liées au trafic de drogue, qui violent les normes internationales.

L’organisation iranienne des droits de l’homme a également déclaré dans son récent rapport que 50 % des personnes exécutées au cours des neuf premiers mois de cette année avaient été condamnées à mort pour des « accusations liées à la drogue » et 43 % pour « meurtre prémédité ».

Amnesty International a également souligné qu'après les récentes tensions entre le régime iranien et Israël, des responsables tels que Gholamhossein Mohseni Ejei, le chef du pouvoir judiciaire du régime, ont appelé à accélérer les procès et à procéder aux exécutions des personnes accusées de collaboration avec des « États hostiles ». Parallèlement, le Parlement a également adopté un projet de loi visant à étendre le champ d'application de la peine de mort.

Amnesty International a conclu en soulignant que la peine de mort, quelles que soient les circonstances, constitue une violation flagrante du droit à la vie et un châtiment cruel et inhumain, et a exhorté la communauté internationale à prendre des mesures décisives pour mettre immédiatement un terme à cette tendance.

Ces derniers mois, l’augmentation des exécutions et la condamnation à mort de prisonniers politiques en Iran ont déclenché une vague de protestations à l’intérieur et à l’extérieur du pays.

Actuellement, en plus des prisonniers ordinaires qui sont pendus quotidiennement dans les prisons iraniennes, environ 70 détenus à travers le pays risquent la confirmation ou l'exécution de leur condamnation à mort pour des motifs politiques, tandis que plus de 100 autres risquent d'être condamnés à mort pour des motifs similaires.

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