Les prisonniers politiques de Zahedan face à la faim, à l’isolement et aux drogues
Samedi 13 septembre 2025, l’Iran Human Rights Society a tiré la sonnette d’alarme : la prison de Zahedan est devenue un symbole criant des violations des droits humains en Iran.
Les autorités y privent volontairement les détenus de repas et coupent leurs contacts téléphoniques avec leurs proches. Parallèlement, le trafic de drogue et la corruption gangrènent l’établissement.
Ces mesures ciblent particulièrement les prisonniers politiques pour briser leur résistance. Les rapports décrivent une crise aiguë, sans aucun contrôle judiciaire. L’organisation appelle la communauté internationale à agir d’urgence.
Crise alimentaire en pleine escalade
Depuis plusieurs semaines, les responsables de la prison ont suspendu la distribution du repas chaud de midi.
Les détenus recevaient auparavant une ration hebdomadaire de ghormeh sabzi (ragoût traditionnel). Désormais, trois prisonniers doivent se partager une simple boîte de thon. Les repas du soir ont totalement disparu.
Les familles dénoncent une politique délibérée d’affaiblissement physique et psychologique. Cette famine organisée viole les droits fondamentaux et réduit chaque jour un peu plus les détenus à l’épuisement.
Rupture totale des contacts familiaux

Les prisonniers de la section politique ont récemment perdu tout accès au téléphone.
Ces appels, même très courts, étaient leur seul lien avec leurs proches. Aujourd’hui, les familles vivent dans l’angoisse la plus totale, sans nouvelles.
Ce procédé, déjà observé dans d’autres prisons iraniennes, vise à exercer une pression psychologique maximale. L’isolement plonge les détenus dans un sentiment d’abandon extrême et accentue leur détresse.
Corruption et trafic de drogue à grande échelle
La prison de Zahedan est gangrenée par la corruption.
Des rapports révèlent l’implication de responsables dans les réseaux de trafic de drogue internes. Les stupéfiants circulent librement, mettant en danger la santé des détenus. Certains sont même forcés à consommer, aggravant leur état physique et mental.
L’absence totale de contrôle judiciaire laisse prospérer cette dérive et illustre l’effondrement des standards de détention.
Crise sanitaire en aggravation
L’absence de soins médicaux vient aggraver la situation.
Aucun médecin spécialiste ni psychologue n’intervient dans l’établissement. Les prisonniers n’ont accès à aucun traitement approprié.
Les cas de consommation forcée de drogue et la malnutrition généralisée détériorent chaque jour leur santé.
Faute d’une surveillance indépendante, la situation se dégrade inexorablement, transformant la détention en véritable torture.
Violations massives du droit international
Les pratiques de la prison de Zahedan piétinent le droit international :
Article 11 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels : garantit nourriture et eau en quantité suffisante – bafoué par la suppression des repas.
Article 10 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques : assure le droit au contact familial – violé par la coupure des communications.
Article 12 : exige des soins de santé adéquats – non respecté.
Article 7 et la Convention contre la torture interdisent les traitements cruels – violés par la faim organisée, l’isolement et la consommation forcée de drogues.
Ces abus exigent une réaction urgente de la communauté internationale.
Zahedan, symbole de répression
La prison de Zahedan incarne la brutalité du régime envers les prisonniers politiques.
Surpopulation, torture et absence de soins y sont monnaie courante. Le pavillon 9, sous le contrôle des services de renseignement, inflige aux détenus politiques privation de nourriture et de sommeil.
Les 2 000 détenus survivent dans des espaces conçus pour beaucoup moins, favorisant maladies et désespoir.
La collusion entre responsables pénitentiaires et réseaux criminels achève de faire de cet endroit un miroir de la politique répressive systémique du régime.
Conclusion : La situation dans la prison de Zahedan requiert une réponse immédiate.
Famine organisée, isolement et corruption représentent des atteintes flagrantes à la dignité humaine.
Les prisonniers politiques y subissent un traitement délibérément inhumain pour étouffer toute contestation.

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