À Rasht, dans la province de Gilan (24 septembre), les ouvriers de l’entreprise textile Iran Poplin ont organisé un sit-in à l’entrée de l’usine pour exiger le paiement intégral de leurs salaires d’août et de septembre. La direction n’avait proposé que des versements partiels, que les ouvriers ont jugés insuffisants. Les manifestants ont déclaré que ce retard les empêchait de subvenir aux besoins de leurs familles à la rentrée scolaire.
À Goldasht, dans la province d’Ispahan (23 septembre), plus de 700 élèves des écoles 15 Khordad et 12 Bahman ont protesté contre la fermeture soudaine de leurs campus suite à un litige foncier. Ils ont été transférés dans une nouvelle école inachevée, dépourvue d’électricité et d’installations de base. Scandant « L’école doit ouvrir ! », élèves et parents ont condamné ces perturbations, les qualifiant d’irresponsables et préjudiciables à l’éducation des enfants.
Parallèlement, les familles de prisonniers de Karaj se sont rassemblées devant la prison de Ghezel Hesar les 23 et 24 septembre pour exiger l’arrêt des exécutions après qu’au moins six personnes ont été pendues cette semaine. Selon des groupes de défense des droits humains, plus de 1 000 personnes ont été exécutées en Iran au cours des neuf derniers mois, soit le nombre le plus élevé depuis 30 ans. Des proches portaient des photos de détenus et des pancartes portant l’inscription « Non aux exécutions ».
À Ahvaz, dans la province du Khuzestan (24 septembre), les travailleurs du National Steel Group ont repris leurs manifestations contre les salaires impayés, les heures supplémentaires perdues et la réduction des allocations alimentaires. Ils ont accusé la direction et les responsables gouvernementaux de promesses répétées, mais creuses.
Ces manifestations à Anar, Rasht, Goldasht, Karaj et Ahvaz mettent en évidence la frustration croissante face au déclin économique, à la mauvaise gestion et à la répression, les Iraniens exprimant de plus en plus leurs griefs dans la rue.




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