jeudi 11 septembre 2025

Crises explosives en Iran : la corruption du régime assèche les barrages, coupe le courant et vide les tables

 À Téhéran, géant urbain de 10 millions d’habitants, la catastrophe guette : l’eau risque de disparaître des robinets.. Il ne s’agit pas seulement d’une malheureuse catastrophe naturelle; c’est une catastrophe d’origine humaine, résultat prévisible d’un véritable chao entraîné par la corruption, une mauvaise gestion systémique et des politiques destructrices qui ont poussé les infrastructures essentielles de l’Iran au bord de l’effondrement total. Alors que le régime impute la responsabilité à la sécheresse, les faits révèlent une réaction en chaîne d’échecs : une crise de l’eau provoquée par l’incompétence paralyse le réseau électrique, dévaste les industries nationales et inflige de graves difficultés économiques à une population à bout de patience.

La racine du problème : une « faillite de l’eau » provoquée par le régime
La crise de l’eau est la condamnation directe de décennies d’échec systémique. Le 9 septembre 2025, les médias d’État ont dû admettre que cinq grands barrages – VoshamgirGolestan et Bustan dans la province du Golestan (nord), Roudbal Darab dans la province du Fars (sud), et les barrages de Shamil et Nian dans la province d’Hormozgan (sud-ouest) – étaient complètement à sec. La situation est désastreuse dans tout le pays, 19 autres barrages n’atteignant que 15 % de leur capacité. Le barrage de Lar, source d’eau essentielle pour Téhéran, fonctionne à un niveau catastrophique de 3 % de sa capacité.

C’est ce que les experts appellent aujourd’hui une « faillite de l’eau » – un état où les dommages causés au système ne sont plus totalement réversibles. Cette crise n’était pas inévitable. Elle a été créée par la politique de longue date du régime, qui privilégie des projets idéologiques et non scientifiques au détriment d’une gestion durable. Le secteur agricole, qui consomme pas moins de 90 % des ressources en eau de l’Iran, a été laissé fonctionner avec une inefficacité flagrante, tandis que des décennies d’avertissements des experts environnementaux ont été systématiquement ignorés. Effondrement en cascade: des lits de rivières asséchés aux villes plongées dans l’obscurité.

Les conséquences de cette pénurie d’eau se répercutent désormais sur d’autres secteurs vitaux de l’Iran, notamment sur son réseau électrique défaillant. Les barrages étant vides, la production hydroélectrique a chuté, mettant à rude épreuve un réseau déjà délabré. Les responsables du régime eux-mêmes ne peuvent plus cacher la vérité. Mahdi Masaeli, président du Syndicat de l’industrie de l’électricité, a récemment admis que le secteur était devenu « fragile » et « vieillissant », avec une « baisse significative » de l’efficacité des centrales électriques.

Il ne s’agit pas seulement d’un désagrément, mais d’un coup dur pour l’économie nationale. Selon l’expert en énergie Majid Afshari Rad, près de 8 000 mégawatts d’électricité sont perdus chaque année en raison de la seule défaillance du réseau. Le coût financier est exorbitant. Le ministre des Communications et des Technologies de l’information, Sattar Hashemi, a reconnu que les pannes de courant avaient déjà causé plus de mille milliards de tomans de dommages aux opérateurs de télécommunications. Des industries clés sont en train de disparaître. L’industrie du carrelage et de la céramique, autrefois cinquième au monde, a vu sa production chuter de 40 % et ses exportations de 15 % en raison des pénuries d’électricité.

Le peuple paie le prix fort : inflation, faim et contestation croissante
Alors que les industries s’effondrent, le peuple iranien subit de plein fouet les échecs du régime, puni de toutes parts. Dans un geste d’une cruauté stupéfiante, l’administration du président Massoud Pezeshkian augmente le prix de l’eau et de l’électricité, alors même que les services publics s’effondrent. Cette situation survient alors que les Iraniens croulent déjà sous l’hyperinflation. Javad Hosseinikia, député du régime, a confirmé que le prix de certains produits a bondi de plus de 80 %.

Cette pression économique fait de la survie un combat quotidien. Selon un rapport du 9 septembre de l’agence de presse officielle Rokna, le prix des denrées de base comme le poulet et les produits laitiers augmente si inexorablement que les familles sont contraintes de les retirer de leurs assiettes. Les entreprises laitières ont eu recours à la réduction de la taille des emballages pour masquer la hausse des prix – une tactique désespérée qui souligne l’effondrement du pouvoir d’achat public. Le vice-président du régime, Mohammad Reza Aref, a lui-même avoué publiquement une « corruption généralisée » et des hausses de prix « anormales ».

Cette combinaison d’effondrement des infrastructures et de misère économique alimente la colère nationale. Des provinces méridionales du Khouzistan et du Sistan-Baloutchistan aux villes autour de la capitale, des manifestations éclatent. Leurs slogans sont une réponse directe aux échecs du régime: « L’eau, l’électricité, la vie, notre droit indéniable.» C’est la véritable voix d’une nation qui voit ses ressources pillées et son avenir gâché, consciente que la seule solution à ces crises croissantes est d’éliminer la cause profonde, à savoir le régime lui-même.

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