La santé de Zinab Jalalian en danger

Zinab Jalalian souffre de problèmes rénaux chroniques et de douleurs aux flancs. Récemment, des taches et éruptions cutanées sont apparues sur son visage, ses épaules et sa poitrine. En juin 2024, la douleur intense a nécessité un transfert vers l’infirmerie centrale de la prison de Yazd, mais elle y a été renvoyée dans sa cellule sans examen spécialisé, ne recevant que des soins de base.
Des sources proches rapportent qu’aucun test médical approfondi n’a été effectué et que tout transfert vers un hôpital externe a été bloqué. Cette négligence aggrave son état chaque jour, mettant sa santé à long terme en péril. Sa famille exprime une inquiétude profonde, ignorée par les autorités.
Les soins conditionnés à une lettre de repentance
En mai 2024, une équipe du ministère du Renseignement a rendu visite à Zinab Jalalian à deux reprises, exigeant qu’elle écrive une lettre de repentance pour obtenir des soins médicaux. Elle a fermement refusé, affirmant que le traitement est un droit légal, et qualifiant cette exigence de torture.
Cette pression avait déjà été exercée en octobre 2023, les autorités menaçant de retirer tous ses droits si elle ne montrait pas de « repentir ». Cette stratégie vise à briser son esprit. Pourtant, Zinab Jalalian reste résolue, défiant le régime et soulignant sa rigueur dans le contrôle des prisonniers politiques.
La négligence médicale se poursuit
Aujourd’hui, Zinab Jalalian continue de lutter contre ses problèmes rénaux et ses nouvelles éruptions cutanées, tandis que les douleurs aux flancs s’intensifient faute de diagnostic. Privée d’experts, elle subit une pression physique et psychologique constante. Sa famille et ses proches alertent régulièrement sur les risques, mais les autorités restent silencieuses.
Les transferts répétitifs vers différentes prisons aggravent encore son isolement. Après 18 ans, elle n’a jamais bénéficié d’un jour de congé médical, sa survie étant menacée. Son cas suscite une mobilisation internationale pour obtenir des soins urgents.
Violations des droits humains
Le traitement réservé à Zinab Jalalian illustre les abus systématiques à l’encontre des prisonniers politiques :
Article 9 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques : interdit les détentions arbitraires et garantit des droits fondamentaux — violé par le refus de soins et de transfert hospitalier.
Article 10 : exige des conditions de détention humaines, incluant les soins médicaux — non respecté.
Article 5 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : interdit la torture — les menaces et pressions psychologiques sur les soins constituent une forme de torture indirecte.
Ces violations graves réclament une attention et une intervention internationale immédiates.
Parcours de Zinab Jalalian
Née en 1982 dans le village de Dim Qeshlaq, province de l’Azerbaïdjan occidental, Zinab Jalalian a été arrêtée violemment le 9 mars 2008 sur la route Kermanshah-Sanandaj. Elle a subi des coups, menaces et tortures physiques et psychologiques dès sa détention initiale au quartier de renseignement de Kermanshah.
Procès et condamnation injustes
En novembre 2008, le juge Moradi du tribunal révolutionnaire de Kermanshah l’a condamnée à la peine de mort sans avocat pour des accusations d’actions armées contre le régime et possession d’armes, ainsi que pour propagande. La cour d’appel de Kermanshah a confirmé la sentence, mais celle-ci a été commuée en perpétuité en octobre 2011.
Depuis, Zinab Jalalian a été transférée dans plusieurs prisons à travers l’Iran, subissant pression et torture constantes.
Tortures subies
Elle a été entravée, fouettée à plusieurs reprises, menacée de viol et frappée à la tête avec une barre de fer lorsqu’elle protestait. Les autorités ont également tenté de la contraindre à des confessions filmées, mais elle a toujours refusé. Sa résilience a marqué l’ensemble de sa détention et révèle la cruauté du régime envers les dissidents.
Transferts forcés et isolement
Zinab Jalalian a été déplacée de prison en prison sans préavis à sa famille ni à son avocat, notamment vers Khoy, Qarchak Varamin, Kerman, Kermanshah et aujourd’hui Yazd.
Les transferts, souvent pendant des grèves de la faim ou après des maladies graves comme le COVID-19, visent à la briser psychologiquement. Malgré tout, elle résiste, et sa situation appelle à une solidarité internationale urgente.

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