lundi 1 septembre 2025

Des Iraniens de tous horizons manifestent contre la corruption et la faillite économique du régime

 Le 31 août 2025, une puissante vague de protestations a déferlé sur l’Iran, révélant l’ampleur de la colère populaire et l’incapacité totale du régime clérical à résoudre les crises croissantes du pays. Des centres industriels du sud aux centres agricoles et à la capitale elle-même, des Iraniens de toutes les couches sociales – retraités, ouvriers du pétrole, agriculteurs, étudiants et professionnels – sont descendus dans la rue.

Ces manifestations, qui ont éclaté dans des villes comme Téhéran, Ispahan, Kerman et Ahvaz, ont livré un verdict retentissant sur l’ensemble du régime. Ils ont prouvé que les griefs du peuple iranien ne concernent pas un seul responsable, mais le système corrompu et incompétent, dirigé par le Guide suprême Ali Khamenei.

Les retraités envahissent les rues pour réclamer la dignité
L’indignation était particulièrement palpable parmi les retraités du pays, la génération même qui a bâti les infrastructures modernes de l’Iran. Dans une manifestation coordonnée de défiance, les retraités des secteurs de l’acier, des mines et de la sécurité sociale ont organisé de grands rassemblements à Ispahan, Kerman, Suse, Téhéran, Ahvaz et Rasht.

À Ispahan, leur colère visait directement la nouvelle administration, défilant en scandant un slogan qui résume la désillusion de la nation : « Hé, Monsieur le Président, vous avez menti à la nation !» Leurs revendications n’étaient pas radicales ; c’étaient des appels à la survie et à la dignité.

Les manifestants ont réclamé la pleine application des lois sur l’égalisation des retraites, la suppression du plafonnement de leurs prestations et l’accès à des soins de santé adéquats. À Suse et Ahvaz, les retraités ont dénoncé le pillage de leurs fonds de pension, se demandant comment une caisse de sécurité sociale autrefois rentable a pu être poussée à la faillite, retardant désormais les paiements jusqu’à cinq mois.

Gloire ouvrière généralisée
Les manifestations ont touché le cœur de l’économie iranienne, révélant un État au bord de l’insolvabilité. À Gachsaran, les travailleurs contractuels de l’industrie pétrolière et gazière, pourtant vitale, ont protesté contre leurs maigres salaires et le système corrompu des sociétés intermédiaires qui détournent leurs revenus. Leur principale revendication était la suppression de ces sous-traitants afin de garantir la sécurité de l’emploi et une rémunération équitable.

Ce mouvement ouvrier a trouvé un écho dans tout le pays. À Hamedan, les employés de la chaîne de grands magasins Refah se sont mobilisés après trois mois de non-paiement de leurs salaires. Parallèlement, des rapports ont confirmé que les employés municipaux, malgré leurs services essentiels, restaient également impayés, abandonnés par des sous-traitants irresponsables. L’incapacité du régime à payer les travailleurs des secteurs les plus critiques est un signe évident de défaillance systémique.

Manifestations des agriculteurs et des étudiants
Les politiques destructrices du régime ont simultanément paralysé le présent de l’Iran et hypothéqué son avenir, comme en témoignent les manifestations des agriculteurs et des étudiants. À Ispahan et à Zanjan, les agriculteurs sont descendus dans la rue pour protester contre une gestion catastrophique de l’eau qui a desséché leurs terres. Après qu’un responsable d’Ispahan eut formulé de nouvelles promesses creuses, un agriculteur a rétorqué avec un sentiment endurci par l’expérience : « Nous entendons ces mensonges depuis 22 ans… Pensez-vous que ce soit une nouveauté ?»

À Téhéran, la jeunesse a exprimé son propre désespoir. Les étudiants de l’Université d’art et d’architecture de Pars se sont rassemblés pour protester contre une hausse vertigineuse de 53 % des frais de scolarité, scandant : « L’éducation est notre droit, pas une marchandise !» Non loin de là, illustration flagrante du gaspillage du capital humain par le régime, des diplômés en médecine, dentisterie et pharmacie d’universités étrangères ont manifesté devant le ministère de la Santé. On les empêche de travailler dans leur propre pays, voire de passer l’examen national de qualification, leurs compétences et leur avenir étant pris en otage par une bureaucratie dysfonctionnelle.

Les manifestations nationales du 31 août 2025 sont plus qu’un simple recueil de revendications disparates. Elles représentent un cri national unifié contre un système totalitaire qui a échoué sur tous les fronts. Du retraité dont la pension a été volée à l’agriculteur dont les terres sont réduites en poussière, en passant par l’étudiant dont l’avenir a été saisi, le message est le même : le problème vient de l’ensemble de l’establishment clérical au pouvoir.

Source : CNRI

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