samedi 12 septembre 2020

La conférence sur la résistance met en lumière les défis du combat pour le changement de régime en Iran

L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI / MEK) a célébré le 55e anniversaire de sa fondation. L’OMPI a joué un rôle substantiel dans les efforts pour le renversement de la dictature de chah Mohammad Reza Pahlavi, et s’est rapidement opposé aux dirigeants théocratiques qui ont détourné les idéaux et le valeurs de la révolution de 1979. Depuis lors, l’OMPI a été à la pointe de la résistance contre la dérive totalitaire des islamistes qui ont pris le pouvoir pour la première fois au Moyen Orient et elle est aujourd’hui considéré comme la plus grande menace à l’emprise du régime clérical.

Une conférence en ligne a été organisé la semaine dernière pour célébrer l’importante anniversaire dans laquelle les participants ont souligné l’influence sociale croissante et le pouvoir organisationnel du mouvement de la résistance iranien. L’événement comprenait des discours de représentants des communautés iraniennes de la diaspora, ainsi que des messages enregistrés des membres des «Unités de résistance» dans le pays.

Le rôle de premier plan de l’OMPI dans les soulèvements de 2018 et 2019 a montré clairement quelle est l’alternative au régime. Et la conférence de samedi a servi à rappeler ce message à l’intention d’une communauté internationale qui a longtemps supposé que l’emprise des mollahs sur le pouvoir était incontestée. Dans une récente intervention, Khamenei, le guide suprême des mollahs, a reconnu le rôle de l’OMPI dans les manifestations, contredisant la propagande de son propre régime.

Au début de l’année iranienne, Khamenei a prononcé un discours devant les miliciens du bassidj dans lequel il a clairement indiqué que l’influence sociale de l’OMPI était une préoccupation persistante pour son régime. Il a conseillé aux hordes islamistes à agir plus vigoureusement pour contrer le message de l’OMPI qui étend son influence dans la jeunesse iranienne. Cet appel constitue une preuve supplémentaire de la vulnérabilité du régime face à l’OMPI et aux manifestations populaires. C’est aussi un avertissement au sujet de la répression que prépare le régime.

Amnesty International a rapporté que le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI pasdran) avait riposté avec des balles réelles, tirant pour tuer. L’OMPI a évalué le nombre de victimes à environ 1500 tués et 12 000 arrestations, ouvrant la voie à encore plus de morts par pendaison et de torture ou négligence médicale.

La conférence de samedi a mis en évidence le nombre de cas toujours en suspens pour les participants au soulèvement de novembre 2019 et aux diverses manifestations précédentes, et elle a appelé à l’aide internationale pour empêcher le massacre en Iran.

Les orateurs ont profité de la conférence pour attirer l’attention sur le cas de Navid Afkari, un champion de lutte iranien qui a été condamné à mort pour sa participation à une manifestation dans la ville de Kazerun en août 2018. Quelques jours avant la conférence, presque 50 athlètes professionnels iraniens ont signé une lettre aux autorités sportives internationales et aux Nations Unies qui suggéraient qu’Afkari présentait un risque particulier d’être exécuté rapidement parce que «le régime iranien ne peut tolérer des personnalités populaires» qui expriment leur dissidence, et a l’intention d’utiliser leur mort comme un avertissement pour les citoyens ordinaires.

De même, la Résistance iranienne estime que ce serait un symbole significatif si la communauté internationale aidait à sauver Afkari de la potence. Mme Radjavi a laissé entendre que cela pourrait porter un coup dur au sentiment d’impunité que Téhéran a développé en ce qui concerne les violations des droits de l’homme. Son appel à la justice, a-t-elle déclaré dans un communiqué, «est le cri de milliers et de milliers de prisonniers politiques qui ont été martyrisés sous la torture ou exécutés».

Zahra Merrikhi, Secrétaire générale de l’OMPI, a pour sa part déclaré dans son intervention lors de la conférence du 5 septembre :

«Ce n’est pas sans raison que les dirigeants du régime mettent constamment en garde contre l’élargissement du soutien populaire à l’OMPI et le rôle joué par les unités de résistance de l’OMPI dans l’organisation du soulèvement et des manifestations antigouvernementales. Les mollahs savent mieux que quiconque qu’ils ont été vaincus dans tous les aspects de la confrontation contre l’OMPI et que le jour n’est pas loin avant que le peuple iranien ne se lève et ne les fasse tomber. »

Les participants à la conférence semblaient également reconnaître que ce jour serait plus proche si ce n’était le silence autour du combat du peuple iranien pour le changement de régime. Ainsi, leur déclaration commune de samedi les participants ont déclaré: «La communauté internationale doit reconnaître le droit du peuple iranien à lutter contre le fascisme religieux et à instaurer la démocratie et la souveraineté du peuple en Iran. Soutenir l’OMPI et ses unités de résistance… est un devoir toute personne éprise de liberté du peuple d’Iran.

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