Les autorités de la prison centrale d’Oroumieh ont informé les deux femmes de leur peine ces jours derniers.
Zahra Sedighi Hamedani, également connue sous le nom de Sareh, est originaire de Naghadeh, une ville de la province d’Azerbaïdjan occidental. Elham Choobdar vient d’Oroumieh, la capitale de la province.
Une troisième femme est également impliquée dans la même affaire. Soheila Ashrafi, 52 ans, est détenue dans le quartier des femmes de la prison d’Oroumieh et attend son verdict.
Le bureau du procureur d’Oroumieh a accusé les deux femmes de « répandre la corruption sur Terre » en « promouvant l’homosexualité et le christianisme » et en « communiquant avec des médias dissidents contre la République islamique » le 16 janvier 2022.
Zahra Sedighi Hamedani a été arrêtée le 27 octobre 2021, alors qu’elle tentait de franchir la frontière avec la Turquie. Des agents du renseignements l’ont arrêtée. Après deux mois de détention en isolement, elle a été transférée dans le quartier des femmes.
Zahra Sedighi Hamedani a été privée de l’accès à son avocat. Outre le harcèlement verbal et les insultes à l’égard de son orientation sexuelle, les gardiennes de prison ont menacé de l’exécuter. Les autorités lui ont également retiré la garde de ses deux enfants.
Qualifiant d’arbitraire l’arrestation de Mme Hamedani, Amnesty International a déclaré dans son communiqué que les autorités lui avaient infligé des mauvais traitements. Amnesty International a exhorté les autorités du régime clérical à annuler la condamnation à mort. Amnesty a demandé sa libération immédiate et inconditionnelle.
Le 6 novembre 2021, les services de renseignement du Corps des pasdarans de la province d’Azerbaïdjan occidental ont annoncé avoir arrêté la dirigeante d’un réseau impliqué dans le trafic de jeunes filles et de femmes iraniennes vers les pays voisins, grâce à une opération de renseignement complexe et extraterritoriale. Les services de renseignement ont déclaré que Mme Sedighi Hamedani soutenait des groupes homosexuels qui travaillent sous la protection de services de renseignement étrangers.
Le guide suprême des mollahs, Ali Khamenei, a déclaré que l’homosexualité était une « dépravation morale » répandue dans la civilisation occidentale.
L’homosexualité est passible de prison, de châtiment corporel, d’amende ou de pendaison en Iran, qui a le taux d’exécution par habitant le plus élevé au monde.
Les exécutions et les condamnations à mort se sont multipliées au cours de la première année du mandat d’Ebrahim Raïssi à la présidence des mollahs.
Source: CNRI Femmes
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