mercredi 26 mars 2025

Mort suspecte d’un autre prisonnier baloutche en Iran : suicide ou meurtre ?

 Le samedi 22 mars 2025, des informations ont été publiées concernant la mort suspecte d’un prisonnier baloutche nommé Mehrdad Nabotzehi, 27 ans, dans la prison de Chabahar. Les autorités pénitentiaires ont déclaré que la cause du décès était « le suicide par pendaison avec une corde ». Cependant, sa famille et les autres détenus ont rejeté cette affirmation, affirmant qu’il a été assassiné à l’intérieur de la prison.

Incertitudes entourant la mort de Mehrdad Nabotzehi

Mehrdad Nabotzehi a été arrêté il y a cinq ans pour meurtre dans le comté de Rask et était incarcéré à Chabahar depuis. Hier, son corps a été trouvé dans l’une des toilettes de la prison. Les responsables de la prison ont affirmé qu’il s’était pendu avec une corde, mais sa famille et certains autres détenus ont mis en doute ce récit, suscitant des soupçons de meurtre intentionnel.

Demande de transparence des autorités pénitentiaires

La famille du prisonnier baloutche Mehrdad Nabotzehi a signalé que toutes les zones de la prison, y compris les toilettes, sont sous surveillance par vidéosurveillance. Ils ont exigé la diffusion des images de sécurité du moment de l’incident et ont posé les questions suivantes :
« Si le prisonnier baloutche Mehrdad Nabotzehi s’est suicidé, pourquoi les autorités de la prison ne nous montrent-elles pas les images du moment où cela s’est produit? S’il n’y avait pas de caméras, comment un tel décès pourrait-il se produire sans aucune surveillance? »

En outre, certains de ses codétenus ont informé sa famille que Mehrdad Nabotzehi pratiquait une ablution lorsqu’un pantalon de style kurde lui a été jeté sur la tête et que plusieurs individus l’ont étranglé avec une corde.

Marques suspectes sur le corps du défunt

Selon les informations de sa famille, des ecchymoses ont été trouvées sur les mains du prisonnier politique Mehrdad Nabotzehi, indiquant peut-être une lutte et une résistance. Cela a alimenté le scepticisme à l’égard du récit des autorités pénitentiaires, ce qui a incité les militants des droits de la personne à demander une enquête indépendante sur l’affaire.

Une série de décès suspects dans les prisons iraniennes

Le prisonnier politique Mehrdad Nabotzehi est mort quelques jours après qu’un autre prisonnier baloutche, Karim Rigi, 55 ans, soit décédé dans la prison d’Adelabad à Chiraz. Les rapports indiquent que Rigi était détenu en détention provisoire depuis 2021 sans verdict final. Les autorités ont cité l’arrêt cardiaque et le manque de soins médicaux en temps opportun comme cause du décès, mais sa famille n’a pas été autorisée à recevoir son corps.

Ces décès consécutifs dans les prisons iraniennes ont soulevé de graves préoccupations quant à la sécurité des prisonniers baloutches et aux conditions déplorables des centres de détention iraniens. Les militants des droits de l’homme soulignent que les prisonniers baloutches sont victimes de discrimination systémique, de privation de soins médicaux et de tortures physiques et psychologiques.

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