Les prix de l'immobilier flambent à Téhéran : le prix moyen au mètre carré atteint 1 100 dollars

 Le site Internet d'État Etemad Online a fait un rapport samedi 15 mars sur le marché immobilier de la capitale iranienne, déclarant : « Les observations sur le terrain et un examen des annonces répertoriées sur les sites Internet montrent que le prix moyen au mètre carré d'un logement dans divers quartiers de Téhéran a dépassé 1,03 milliard de rials (environ 1 084 dollars). »

Le rapport, notant que « ces derniers mois, le marché immobilier de Téhéran a connu une augmentation significative des prix », indique que « le prix moyen des logements à Téhéran, basé sur les annonces sur les plateformes immobilières, est passé d'environ 950 millions de rials en septembre 2024 à 990 millions de rials en novembre, 1,01 milliard de rials en janvier 2025 et 1,03 milliard de rials en février ».

L’économiste Farshad Momeni avait déclaré auparavant : « Les prix des logements ont augmenté d’environ 1 700 % entre mars 2019 et août 2024. »

Etemad Online, soulignant que ces chiffres « contrastent fortement avec le pouvoir d'achat des Téhéranais », a ajouté : « La hausse des prix de l'immobilier à Téhéran a rendu l'accès au logement plus difficile pour de nombreuses familles, en particulier les classes moyennes et modestes. Ce problème pourrait entraîner une augmentation des inégalités sociales et une baisse du bien-être général. »

Selon le rapport, la hausse des coûts du logement pourrait également avoir un impact négatif sur d’autres secteurs économiques, car les familles consacrent une part plus importante de leurs revenus aux dépenses de logement, ce qui entraîne une réduction des dépenses dans d’autres domaines.

Le site Internet a noté : « Compte tenu des conditions actuelles et de l’instabilité des marchés financiers, il est prévu que les prix de l’immobilier à Téhéran continueront de fluctuer. »

Auparavant, l'expert du marché immobilier Mahmoud Olad avait déclaré au site Khabaronline du régime : « En moyenne, le temps d'attente pour acheter une maison ordinaire atteint jusqu'à 35 ans, ce qui est un chiffre terrifiant. »

Il a ajouté : « Cela signifie que dans certains cas, il faut deux générations de travail pour devenir propriétaire. »

Les dernières statistiques officielles montrent qu’entre 2016 et 2022, plus de 48 % des locataires en Iran sont tombés sous le seuil de pauvreté.

De plus, selon les statistiques, la population vivant sous le seuil de pauvreté en Iran a atteint plus de 33 % au début de 2023. De nombreux experts estiment que, compte tenu de l'inflation des deux dernières années, de la hausse des taux de change et de la nouvelle dépréciation de la monnaie nationale, le pourcentage de la population appauvrie a désormais dépassé 50 %.