À l’approche de la Journée internationale de la femme, la commission des femmes du CNRI est fière de présenter son rapport annuel 2025, qui dresse un bilan complet des événements marquants de l’année écoulée. Le rapport met en lumière la lutte continue des femmes en Iran, en documentant leur combat incessant pour la liberté, la démocratie et l’égalité face à la répression systémique.
Malgré les conditions difficiles imposées par le régime clérical, les femmes iraniennes continuent de mener la charge dans la quête d’un avenir libéré de la tyrannie et de la discrimination, inspirant la solidarité mondiale par leur courage et leur résilience.
Une année de résistance et de défi
Le premier chapitre, intitulé « Une lutte inflexible », met en lumière le courage extraordinaire des femmes iraniennes, dont les voix continuent de s’élever pour défier un régime oppressif. Qu’elles soient à la tête de manifestations de rue ou membres des unités de résistance, ces femmes refusent d’être réduites au silence. Leur détermination inébranlable est juxtaposée à la triste réalité de l’incarcération, car de nombreuses femmes sont emprisonnées pour avoir défendu la liberté et l’égalité.

Un aperçu des dures réalités de la vie des femmes iraniennes
Dans le chapitre « L’état de la population », le rapport s’intéresse aux expériences vécues par les femmes iraniennes – les étudiantes qui luttent contre la répression dans le domaine de l’éducation, les infirmières qui travaillent dans des conditions désastreuses, les enseignantes qui se battent contre les salaires impayés et les femmes cheffes de famille qui doivent faire face à des difficultés économiques. Ce chapitre brosse le tableau d’une négligence systémique, où les femmes sont systématiquement privées de leurs droits fondamentaux, tout en continuant à se battre pour la dignité et la justice.

L’épidémie cachée : Violence, répression et exécutions
Le chapitre 3, intitulé « L’épidémie cachée », expose les horribles violences perpétrées contre les femmes et les jeunes filles en Iran. Des mariages d’enfants aux fémicides, des crimes d’honneur à l’application de la loi sur le hijab et la chasteté, ce chapitre dévoile les aspects les plus pénibles de la guerre menée par le régime contre les femmes. Il attire également l’attention sur l’augmentation alarmante des exécutions de femmes, soulignant les tentatives brutales du régime d’étouffer la dissidence par la violence.

Le fossé entre les sexes en Iran : La lutte pour l’égalité dans une société dominée par les hommes
Dans la section « Un fossé qui se creuse », le rapport explore le profond fossé entre les hommes et les femmes en Iran et ses conséquences profondes sur l’accès des femmes à l’éducation, aux opportunités professionnelles et au leadership politique. Malgré les tentatives du régime de marginaliser les femmes, le rapport souligne les efforts inlassables qu’elles déploient pour surmonter ces obstacles, alimentant une révolution qui cherche à briser les chaînes de l’inégalité.

Une nation en lutte : Pauvreté, migration et déclin social
Le chapitre 5, intitulé « Fléaux sociaux en expansion », met en lumière la crise à laquelle sont confrontées les femmes dans l’économie iranienne en plein effondrement. Avec des taux de pauvreté qui montent en flèche, de nombreuses femmes sont contraintes de faire des choix impossibles, ce qui entraîne des taux croissants de migration féminisée, de suicide et de toxicomanie.
Le rapport dresse le portrait d’une nation en proie à de profondes difficultés, où plus de 80 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. Ces conditions désastreuses sont le résultat direct des politiques oppressives du régime clérical. Malgré les défis considérables qu’elles doivent relever, les femmes iraniennes restent inébranlables dans leur quête de dignité et de justice, poursuivant leur lutte pour un avenir meilleur.
Le rapport annuel 2025 n’est pas seulement un compte rendu de l’année écoulée, c’est un appel à l’action. Il témoigne du courage et de la détermination des femmes iraniennes qui continuent à défier un régime oppressif, quel qu’en soit le prix. La Commission des femmes du CNRI invite les lecteurs à s’intéresser à ce rapport essentiel et à réfléchir à la nécessité urgente d’une solidarité mondiale dans la lutte pour les droits des femmes en Iran.

Voici la préface de Mme Sarvnaz Chitsaz, présidente de la Commission des Femmes du CNRI :
L’année écoulée a marqué un nouveau chapitre dans l’histoire de la lutte inflexible des femmes et jeunes filles iraniennes pour la liberté et l’égalité. Portées par une détermination sans faille, les femmes d’Iran ont hissé haut la bannière « Femme, Résistance, Liberté » à travers le pays.
La résistance et le soulèvement sont les droits légitimes d’un peuple opprimé, des droits inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’Homme comme ultime recours contre la tyrannie et la répression. Sous le règne d’une dictature brutale, la résistance n’est pas seulement un choix mais une nécessité. C’est la force qui maintient l’espoir, alimente l’organisation et ouvre la voie à la liberté.
L’année dernière, les activités des femmes au sein des unités de résistance se sont multipliées, inspirant tous les secteurs de la société. Ces femmes et ces jeunes filles courageuses, qui n’ont pas été découragées par les mesures de répression brutales et les agressions incessantes du régime, ont brisé la barrière de la peur. Refusant de reculer sur le chemin de la lutte, elles ont été à l’avant-garde de la jeunesse rebelle iranienne, illuminant les nuits sombres de leur patrie par leur défi.
Le rôle important qu’ils ont joué dans l’organisation et la direction des manifestations témoigne de leur engagement inébranlable en faveur du renversement du régime. Dans les rues, les universités et les lieux de travail, les femmes ont mené la charge avec des slogans anti-dictature et ont été le fer de lance des soulèvements populaires. Leur puissante présence a revigoré le mouvement de résistance, forgeant un lien indéfectible entre les générations de combattants de la liberté.
Même derrière les barreaux, les prisonnières politiques ont transformé les prisons en champs de bataille, défiant l’escalade de la répression et les graves conséquences qui en découlent. Le quartier des femmes de la prison d’Evin a été l’un des premiers à se joindre courageusement à la campagne « Non aux mardis de l’exécution ». À l’occasion des anniversaires des soulèvements de 2018 et 2019, elles ont organisé des sit-in dans la cour de la prison en scandant « À bas le dictateur », prouvant ainsi que la résistance reste vivante même dans les cachots les plus sombres du régime. Leur défi a envoyé un message puissant de persévérance et de détermination, qui a résonné dans toute la société.
Dans tout l’Iran, les femmes ont été à l’avant-garde des protestations sociales. Leur rôle a été plus important que jamais dans les manifestations des enseignants, des infirmières et des retraités, secteurs qui ont le plus souffert des politiques corrompues et désastreuses du régime. Au cours de l’année écoulée, ces groupes ont renforcé leurs liens avec la lutte nationale pour le changement de régime en organisant des grèves et des manifestations de grande ampleur.
Des rues de Téhéran aux villes du pays, les femmes ont tenu bon, résistant à la répression et faisant entendre plus fort que jamais la voix de la justice. L’unité et la solidarité entre les infirmières, les enseignants et les retraités de tous les coins de l’Iran sont la preuve indéniable que les femmes sont l’épine dorsale de ce soulèvement incessant.
L’une des principales stratégies du régime a été d’imposer le port obligatoire du voile et de l’utiliser comme outil de répression. Au cours de l’année écoulée, le régime a tenté de faire appliquer sa nouvelle loi sur la chasteté et le hijab, mais face à la résistance inflexible des femmes et à la menace imminente d’un nouveau soulèvement, il a été contraint de battre en retraite.
Les femmes iraniennes ont montré que les lois oppressives n’auront jamais raison de leur détermination. Au contraire, c’est le régime qui doit finalement reculer.
Mais leur lutte ne se limite pas au droit de choisir leur tenue vestimentaire. Une nouvelle révolution est en marche, qui garantira la participation active et égale des femmes à la direction politique. Comme Maryam Radjavi l’a toujours affirmé au nom de la Résistance iranienne :
Non au hijab obligatoire, non à la religion obligatoire et non à la gouvernance obligatoire.
Ce rapport annuel est plus qu’une chronique des événements de l’année écoulée ; il est la preuve irréfutable que les femmes iraniennes ont fait leur choix – gagner leur liberté à n’importe quel prix. Elles s’inspirent de femmes pionnières qui, au-delà de leur propre destin, forgent l’avenir de leur société et de leur pays.
Il s’agit d’un parcours de 43 ans marqué par le sang, les larmes, la persévérance et le courage, qui se rapproche aujourd’hui plus que jamais d’un tournant décisif. Les femmes iraniennes sont prêtes à tourner la page la plus sombre de l’histoire de leur pays.
Il ne fait aucun doute que le régime des mollahs sera renversé par les femmes courageuses qui ont choisi de résister.
Source : CNRI Femmes
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