Les bourreaux de Khamenei ont transféré, le 4 mars 2025, deux frères prisonniers politiques partisans des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI), Mohammad et Mehdi Khodakarami, de la prison Parsilon de Khorramabad vers le quartier d’isolement de la prison centrale de cette ville. Sur ordre du directeur de la prison, Homayoun Golabetoun, et avec la complicité de tortionnaires tels que Seyed Norouzi, directeur interne de la prison, Ashkan Rahmati, avocat d’office de la section, Rashidi, chef de la sécurité pénitentiaire, ainsi que les gardiens Naderi, Jamshidi, Saïd Derikvand et Davoudi, ces deux prisonniers ont été violemment battus à coups de bâtons, de matraques et de fouets. Pour les humilier davantage, on leur a rasé la moustache avant de les jeter dans une cage. En réaction à ces violences, ces deux prisonniers politiques ont entamé une grève de la faim.
Mohammad Khodakarami, 32 ans, et Mehdi Khodakarami, 42 ans, ont été arrêtés en mars 2023 à Téhéran. Ils ont été sévèrement torturés à la prison d’Evine avant d’être condamnés respectivement à 8 et 4 ans de prison pour « appartenance aux Moudjahidine du peuple » et « réunion et collusion en vue de porter atteinte à la sécurité du pays ».
Le mardi 4 mars, dans un acte inhumain, les bourreaux de Khamenei ont enchaîné les mains et les pieds du prisonnier politique partisan de l’OMPI, Kamran Rezaifar, à son lit d’hôpital après une lourde intervention chirurgicale à l’estomac à l’hôpital Taleghani de Téhéran. Peu après, alors qu’il était très affaibli et nécessitait des soins médicaux, il a été ramené au quartier 4 de la prison d’Evine. Kamran était atteint d’une maladie gastrique depuis la mi-novembre 2024, mais le refus de son hospitalisation a aggravé son état, rendant une intervention chirurgicale inévitable.
Kamran Rezaifar, 59 ans, a été arrêté en septembre 2023 et condamné en novembre 2023 à 5 ans de prison par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran, présidé par le juge Iman Afshari, pour « collaboration et liens avec les Moudjahidine du peuple ».
Par ailleurs, la semaine dernière, les autorités ont transféré le prisonnier politique partisan de l’OMPI, Ebrahim Khalil Sedighi, 66 ans, de la prison de Khoy à la prison d’Oroumieh. Ce dernier a passé 7 ans de détention dans diverses prisons. Bien qu’il souffre d’un diabète sévère, il est actuellement contraint de dormir à même le sol. En raison du manque d’insuline et de médicaments nécessaires, son état s’est aggravé et l’infection s’est propagée à ses pieds. Il a déjà eu trois orteils amputés en raison de la gravité de son diabète. Ce prisonnier politique est dans un état critique et nécessite des soins médicaux urgents.
Ebrahim Khalil Sedighi a été arrêté en mars 2019 à Oroumieh et condamné à 19 ans de prison et à une amende de 250 millions de tomans par un tribunal des mollahs pour « appartenance à l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran », « propagande contre le régime » et « prise de vidéos de sites militaires ».
La Résistance iranienne appelle le Conseil des droits de l’homme de l’ONU, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme, la Rapporteuse spéciale sur l’Iran et toutes les instances internationales de défense des droits humains à condamner ces actes barbares contre les détenus politiques et à intervenir d’urgence pour obtenir leur libération, en particulier celle des prisonniers malades.
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