Selon une source informée, plusieurs fonctionnaires et gardiens de prison ont attaqué collectivement les deux prisonniers politiques, les battant sévèrement avant de les transférer à l’isolement.
Historique de l’arrestation et de la condamnation des prisonniers politiques
Les deux prisonniers politiques, Mohammad et Mehdi Khodakarami ont été arrêtés lors des manifestations nationales à Téhéran et transférés à la prison d’Evin, où ils ont subi de graves tortures et des traitements inhumains lors des interrogatoires.
Pendant sa détention à la prison d’Evine, Mohammad Khodakarami a eu le nez cassé, a subi de graves blessures à la tête et de multiples fractures en raison des coups violents portés par les interrogateurs. La violence des coups l’a rendu inconscient pendant trois jours. Finalement, les autorités ont été contraintes de le transférer à l’hôpital, où il a été admis dans l’unité de soins intensifs et a subi une tomodensitométrie.
Cependant, les responsables de la prison lui ont refusé un traitement médical approprié et ont conditionné ses soins à sa coopération avec le ministère du renseignement.
Pour protester contre ces conditions brutales, Mohammad Khodakarami a entamé une grève de la faim de 32 jours, qui a entraîné une détérioration significative de son état de santé et une perte de poids importante. Pendant toute cette période, il s’est vu refuser les soins médicaux, les appels téléphoniques avec sa famille et l’accès à un avocat.
De même, Mehdi Khodakarami a subi des fractures à la tête, à l’oreille, aux côtes et à d’autres parties du corps en raison des tortures brutales qu’il a endurées pendant les interrogatoires. Son état est resté critique pendant une longue période. Comme son frère, il n’a pas pu téléphoner à sa famille et n’a pas eu le droit d’être représenté par un avocat.
Condamnation et poursuite de la persécution
En avril 2023, les deux frères ont été transférés à la prison de Khorramabad, où ils ont été soumis à des tortures physiques et psychologiques. En août 2023, le tribunal révolutionnaire de Khorramabad, présidé par le juge Mozaffar Gholami, a condamné Mohammad Khodakarami à huit ans de prison et Mehdi Khodakarami à quatre ans pour « appartenance à l’Organisation des moudjahidin du peuple » et « rassemblement et collusion contre la sécurité nationale ».
En mai 2024, à la suite d’une manifestation organisée dans toute la prison pour protester contre les coupures d’eau et la fermeture du magasin de la prison, les deux prisonniers ont été battus et transférés à la prison de Parsilon, à Khorramabad.
Le 8 décembre 2024, un autre procès en ligne s’est tenu dans la prison de Parsilon, où les deux prisonniers politiques ont été condamnés à un an de prison supplémentaire pour « propagande contre le régime ».
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