Les forces de sécurité ont fait une descente à son domicile le jour de l’arrestation et ont fait un usage excessif de la force pour le détenir. Lors de son transfert à la prison d’Ilam, Kianoush Cheraghi a été victime d’une grave agression physique, qui lui a causé des blessures à la mâchoire et au genou et lui a cassé une dent.
Conditions de détention et grève de la faim
Malgré ses blessures importantes, les responsables de la prison d’Ilam lui ont refusé l’accès à un traitement médical. Lorsqu’il a demandé des soins médicaux, les autorités de la prison ont rejeté sa demande avec indifférence, et lui auraient dit : « Est-ce que quelqu’un a été violent avec vous ?
Pour protester contre son arrestation et les mauvais traitements qu’il a subis, Kianoush Cheraghi a entamé une grève de la faim. Au bout de neuf jours, il a mis fin à sa grève après avoir reçu l’assurance des responsables de la prison qu’ils prendraient en compte ses préoccupations.
La sixième chambre de la cour d’appel d’Ilam a rendu une ordonnance le 27 janvier, révoquant sa surveillance électronique. Selon une convocation reçue le 12 février 2025, Kianoush Cheraghi devait se présenter à la prison dans les cinq jours pour purger le reste de sa peine.
Historique juridique et condamnation
Kianoush Cheraghi, 44 ans, est ingénieur en informatique et ancien employé de l’Organisation de la sécurité sociale iranienne. Il a démissionné de son poste après avoir été témoin de la corruption qui régnait sur son lieu de travail.
Il a été arrêté pour la première fois le 27 septembre 2023 par les forces de sécurité à Dehloran, mais a été relâché au bout de quelques jours. Cependant, le 3 octobre 2023, il a été de nouveau arrêté, puis libéré sous caution.
En octobre 2023, la deuxième section du tribunal révolutionnaire d’Ilam, présidée par le juge Seyed Reza Salahodini, a condamné Kianoush Cheraghi à un an d’emprisonnement pour « propagande contre le régime ». En outre, la 101e section du tribunal pénal de Dehloran, présidée par le juge Hossein Panahi, l’a condamné à deux ans de prison pour « diffusion de fausses informations dans l’intention de troubler l’opinion publique ». Dans le cadre de cette peine, il a également été contraint de rédiger un document de recherche de 200 pages sur dix personnes tuées pendant la guerre Iran-Irak.
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