jeudi 27 mars 2025

Le Sénat italien accueille une conférence sur l’Iran : La voie du changement

 Intervenants au Sénat italien lors d’une séance consacrée à la situation des droits humains en Iran, le 21 mars 2025

Une conférence intitulée « L’Iran sur la voie du changement – Halte aux exécutions » s’est tenue semaine au Parlement italien. Elle a mis en lumière l’escalade de la crise des droits humains en Iran et exprimé un soutien politique unifié à la lutte du peuple iranien pour la liberté et la démocratie. Cet événement était organisé par l’Association de la jeunesse iranienne en Italie, sous le patronage de Fabio Rampelli, vice-président de la Chambre des députés, et présidé par Antonio Stango, président de la Fédération italienne des droits de l’homme.

Antonio Stango, président de la conférence, a ouvert la séance en évoquant l’aggravation de la crise en Iran, qui, selon lui, touche désormais l’ensemble de la société. Il a exprimé l’espoir que les signes de troubles croissants marquent un tournant pour le peuple iranien. M. Stango a souligné que les fondements du régime s’affaiblissent et que la communauté internationale doit reconnaître l’élan qui sous-tend la demande de changement du peuple iranien. Dans son discours, il a qualifié la conférence d’opportunité et d’urgence, soulignant la nécessité de soutenir le peuple iranien dans sa lutte pour la justice et la liberté.

Le sénateur Marco Scurria, secrétaire de la commission des politiques européennes au Sénat italien, a délivré un puissant message de solidarité. Il a souligné que le soutien au peuple iranien transcende les clivages partisans, soulignant que de nombreux législateurs italiens de tous bords politiques soutiennent la résistance iranienne et ses aspirations démocratiques. Scurria a condamné l’escalade des exécutions du régime clérical, les qualifiant de honte nationale, et a comparé la chute du régime à la chute inattendue du mur de Berlin – un moment de libération historique qui, selon lui, approche pour l’Iran. Il a réaffirmé son soutien à la vision démocratique présentée dans le Plan en dix points de Maryam Radjavi, appelant à une république laïque et non nucléaire où les femmes joueraient un rôle de premier plan.

La défenseure des droits humains Azar Karimi a dénoncé la prise d’otages systématique et la diplomatie du chantage du régime, citant les libérations controversées de criminels condamnés comme Assadollah Assadi et Hamid Noury comme des incitations majeures à de nouvelles exécutions, au terrorisme et à la répression. Elle a souligné l’impunité dont bénéficient les responsables du régime responsables de crimes tels que le massacre de prisonniers politiques en 1988, l’assassinat du Dr Kazem Radjavi et le meurtre de Mohammad Hossein Naghdi à Rome. Karimi a souligné que l’inaction et la politique d’apaisement internationales n’ont fait qu’enhardir le régime et a affirmé que seule une véritable responsabilisation, et non le silence, est la voie à suivre.

Ghazal Afshar, représentante de l’Association de la jeunesse iranienne, a attiré l’attention sur l’impact durable du massacre de 1988, qualifié par Amnesty International de crime contre l’humanité. Elle a souligné que de nombreux responsables sont toujours au pouvoir aujourd’hui. Afshar a également évoqué le rôle important des femmes dans le mouvement de résistance iranien, notamment à travers la campagne « Non aux mardis des exécutions » qui prend de l’ampleur dans les prisons. Faisant écho au cri de ralliement « Femme, Résistance, Liberté », elle a salué le rôle central des femmes dans l’opposition, notamment Maryam Radjavi, dont les décennies de plaidoyer ont inspiré des générations d’Iraniennes à lutter pour leurs droits sous l’un des régimes les plus répressifs au monde.

L’événement s’est clôturé sur un fort sentiment d’unité et de détermination, soulignant que la résistance du peuple iranien n’est pas isolée. Les parlementaires italiens, les défenseurs des droits de l’homme et les membres de la diaspora iranienne ont collectivement souligné que le moment était venu de mettre fin à la vague d’exécutions du régime, de demander des comptes à ses dirigeants et de soutenir le peuple iranien dans sa quête d’une république démocratique et libre.

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