samedi 15 mars 2025

Narges Nasri, chrétienne convertie, condamnée à 16 ans de prison

 Narges Nasri, convertie au christianisme, a été condamnée par la branche 26 du tribunal révolutionnaire de Téhéran à 16 ans de prison, 15 ans de privation sociale et une amende. Le verdict tombe alors qu’elle est enceinte de quatre mois.

Arrêtée alors qu’elle était enceinte d’un mois

Narges Nasri a été arrêtée le 2 novembre, alors qu’elle était dans son premier mois de grossesse, par des agents du ministère du renseignement. Elle a été emmenée au quartier 209 de la prison d’Evin, un centre de détention de sécurité tristement célèbre, où elle a été soumise à des interrogatoires quotidiens. Après un mois de détention, elle a été temporairement libérée le 2 décembre moyennant une caution de 2,5 milliards de tomans.

Accusations et condamnation

Selon la décision de justice, Narges Nasri a été condamnée à

– 10 ans de prison pour « propagande contre l’islam en collaborant avec des entités étrangères et d’activités criminelles de grande envergure ».

– 5 ans de prison pour « appartenance à des organisations anti-étatiques ».

– 1 an de prison pour « propagande contre le régime ».

En outre, elle a été condamnée à une amende de 330 millions de tomans et interdite de droits sociaux pendant 15 ans.

Outre l’emprisonnement, le tribunal a imposé une interdiction de voyager pendant 2 ans, une interdiction de résider à Téhéran et dans les provinces voisines, et une interdiction d’adhérer à tout groupe social.

Arrestation pour avoir organisé des rassemblements de prière à domicile

Narges Nasri a été arrêtée avec 2 autres chrétiens convertis le 2 novembre pour avoir organisé une prière à domicile à Téhéran. Son procès s’est tenu le 14 février devant la branche 26 du tribunal révolutionnaire, tandis que son premier interrogatoire a eu lieu en janvier devant la branche 3 du bureau du procureur de Téhéran.

Née en 1987 et résidant à Téhéran, Narges Nasri fait partie des nombreux chrétiens convertis qui font l’objet d’une persécution accrue depuis quelques années. Sa condamnation sévère reflète la répression permanente des minorités religieuses par le régime iranien, qui a fait l’objet de critiques répétées de la part d’organisations de défense des droits de l’homme du monde entier.

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