Le rôle des femmes iraniennes dans le soulèvement de 2022
Les femmes iraniennes ont joué un rôle essentiel dans le soulèvement victorieux qui a débuté le 16 septembre 2022. Pendant six mois de manifestations, les femmes et les jeunes filles iraniennes ont été en première ligne, élevant la voix, serrant les poings, scandant des slogans et supportant les balles. Nombre d’entre elles ont perdu la vue, ont été emprisonnées, torturées et même soumises à des violences sexuelles. Pourtant, malgré la répression brutale, ils sont restés inébranlables dans leur quête de liberté.
Pour les femmes iraniennes, en particulier la jeune génération, le 8 mars n’est pas seulement une journée de reconnaissance, c’est le symbole de leur lutte incessante pour la libération.
L’histoire de la Journée internationale de la femme
Il y a cent quarante-huit ans, le 8 mars 1875, des ouvrières du textile de New York ont organisé une manifestation audacieuse qui a jeté les bases de cette journée historique. Ces femmes étaient soumises à des salaires bas et à des conditions de travail pénibles, les propriétaires d’usine les exploitant sans se soucier de leur bien-être.
Confrontées à une grave oppression, ces femmes courageuses ont organisé une manifestation pour réclamer de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail. Cependant, les forces de police de New York ont violemment réprimé la manifestation, blessant plusieurs femmes et en arrêtant beaucoup d’autres.
L’héritage des manifestations de femmes
Bien que la manifestation ait été brutalement réprimée, elle a suscité une vague de prise de conscience et de courage parmi les ouvrières d’autres usines. Au fil du temps, les ouvrières ont poursuivi leurs manifestations, réclamant des salaires équitables et de meilleures conditions de travail. Leur lutte a pris de l’ampleur, attirant le soutien des travailleurs masculins et de diverses classes sociales. Leurs efforts incessants ont finalement abouti à la reconnaissance du 8 mars comme un jalon historique dans la lutte pour les droits des femmes.
Révolte en Iran, davantage de femmes iraniennes sont tuées et torturées par le régime clérical
Après des années de sacrifices, les ouvrières ont obtenu des améliorations partielles de leurs conditions de travail. Enfin, en 1909, le 8 mars a été officiellement reconnu comme la Journée nationale de la femme aux États-Unis.
Les femmes iraniennes mènent le combat pour la liberté à l’occasion de la Journée internationale de la femme
En réponse à l’oppression profondément ancrée qui leur est imposée, les femmes iraniennes ont été à l’avant-garde des mouvements politiques et sociaux. Elles ont joué un rôle de premier plan dans les manifestations d’étudiants, d’enseignants et d’éducateurs, ainsi que dans les mouvements de travailleurs et d’agriculteurs, défiant activement le régime en place.
Une lutte de 42 ans pour la liberté
Au cours des 42 dernières années de régime clérical en Iran, les femmes ont été au cœur de la lutte pour la liberté et l’égalité. Des milliers d’entre elles ont été emprisonnées, torturées et exécutées sous le régime oppressif.
Dès le début de son règne, l’ayatollah Khomeini s’en est pris aux femmes, imposant le hijab obligatoire sous le slogan tristement célèbre : « Le voile ou la bastonnade ». Son objectif était d’écarter les femmes de la vie publique et politique et de les confiner à la maison.
Cependant, la résilience et la résistance des femmes iraniennes ont prouvé que Khomeini et son successeur, Ali Khamenei, avaient tort. Malgré l’application brutale des patrouilles de moralité et l’intrusion du régime dans les espaces les plus personnels des femmes, il n’a pas réussi à briser leur esprit. Les femmes iraniennes continuent de défier l’oppression et de lutter pour leur liberté.
Un siècle de résistance des femmes en Iran
La participation des femmes iraniennes aux luttes sociales et politiques remonte à la révolution constitutionnelle de 1906. Les femmes ont joué un rôle actif dans les manifestations contre la tyrannie de la dynastie Qajar et, à l’époque de la tyrannie mineure, certaines ont même pris les armes aux côtés des résistants à Tabriz.
Les femmes iraniennes héroïques dont il faut se souvenir le 8 mars
Sous le règne de Reza Shah Pahlavi, les femmes ont été soumises à un dévoilement forcé au nom de la modernisation. Cela a conduit au tragique massacre de la mosquée Goharshad de Mashhad en 1935, où de nombreuses femmes qui protestaient contre cette politique ont été tuées.
Après la Seconde Guerre mondiale, pendant une brève période de liberté politique en Iran, les femmes ont commencé à créer leurs propres organisations, même si leur mouvement n’en était qu’à ses débuts.
Après la révolution de 1979, les premiers jours du nouveau régime ont été marqués par des manifestations de masse contre le décret de Khomeini imposant le hijab. Ce jour-là, des femmes affiliées à l’opposition iranienne, tout en portant elles-mêmes le foulard, ont défendu les manifestants contre les hommes de main de Khomeini armés de gourdins.
Les femmes iraniennes à la tête de la révolution de 2022
Lors du soulèvement de 2022, les femmes iraniennes ont une fois de plus pris la tête de la lutte pour la liberté. Avec le puissant slogan « Avec ou sans hijab, en avant la révolution ! », elles ont envoyé un message clair à la tyrannie au pouvoir et à ses soutiens étrangers : le problème n’est pas seulement le hijab, c’est le déni fondamental de la liberté des femmes. Déterminées à recouvrer leurs droits, les femmes iraniennes continuent de mener la charge pour la justice, dans le but de rendre le pouvoir au peuple.
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