Le 21 mars, le site Internet des droits de l’homme HRANA a publié son dernier rapport mensuel sur les violations des droits de l’homme en Iran, indiquant qu’au moins 98 cas de violations du droit à la vie (exécutions) ont été enregistrés entre le 19 février et le 20 mars.
L'agence de presse des militants des droits de l'homme en Iran (HRA) a ajouté qu'en plus d'exécuter 104 prisonniers, le régime iranien a prononcé des condamnations à mort contre au moins 22 personnes et confirmé les condamnations à mort d'au moins cinq autres au cours de cette période.
HRANA a souligné la pendaison publique d'un prisonnier à Esfarayen et la condamnation à mort prononcée contre Sasan Shadman, un délinquant juvénile de 18 ans de Yasuj qui a commis un meurtre à l'âge de 16 ans, comme certains des cas les plus significatifs de violations du droit à la vie en mars.
La condamnation à mort et l’exécution de personnes de moins de 18 ans constituent une violation des normes internationales en matière de droits de l’homme, notamment de la Convention relative aux droits de l’enfant, dont l’Iran est signataire.
L’Iran est l’un des rares pays au monde à continuer de prononcer et d’exécuter des condamnations à mort contre des personnes de moins de 18 ans.
Le 19 mars, HRANA a publié un autre rapport sur les violations des droits de l’homme en Iran, indiquant qu’au cours de l’année iranienne 1403 (21 mars 2024 – 20 mars 2025), le régime a exécuté au moins 1 050 personnes, dont 29 femmes et cinq délinquants mineurs.
Selon ce rapport, cinq des personnes exécutées ont été mises à mort en public.
En outre, l’année dernière, 189 autres personnes ont été condamnées à mort et la Cour suprême a confirmé les condamnations à mort initiales de 55 autres.
L’augmentation du nombre de condamnations à mort prononcées, confirmées et exécutées en Iran au cours des derniers mois a déclenché de vastes protestations tant au niveau national qu’international.
Dans le dernier exemple de telles réactions, Mai Sato, la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les droits de l'homme en Iran, a exprimé dans son premier rapport son inquiétude quant à l'utilisation des exécutions par le régime iranien comme outil de répression de la population.
Le 18 mars, un groupe de familles de prisonniers politiques condamnés à mort s'est réuni au parc Sarab, dans la ville de Sonqor, dans la province de Kermanshah, pour protester contre les condamnations à mort prononcées contre leurs proches et d'autres prisonniers.
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