samedi 22 mars 2025

La prisonnière politique Azar Korvandi, 60 ans, se voit refuser des soins médicaux à la prison d’Evin

 Des informations font état d’une détérioration de l’état de santé de la prisonnière politique Azar Korvandi Mousazadeh, âgée de 60 ans, détenue à la prison d’Evin. Malgré son état de santé critique, elle s’est vu refuser son transfert à l’hôpital et l’accès à un traitement spécialisé.

Mme Korvandi souffre d’une hernie discale cervicale et les médecins ont souligné l’urgence d’une intervention chirurgicale. La douleur a irradié jusqu’à son épaule droite, ce qui l’empêche de tourner la tête. Malgré cela, elle est toujours privée d’un traitement médical essentiel.

En plus de sa colonne vertébrale, Azar Korvandi souffre d’une maladie cardiaque et, en raison de ses antécédents de cancer, elle doit subir des examens médicaux réguliers. Néanmoins, les autorités pénitentiaires continuent de lui refuser l’accès à des soins médicaux appropriés.

La prisonnière politique Azar Korvandi a été arrêtée à l’été 2019 pour collaboration avec l’Organisation des moudjahidines du peuple iranien (OMPI) et promotion de la propagande contre le régime, après avoir organisé des séances de conseil familial dans son jardin personnel à Shahriar. Elle a été libérée sous caution, mais a été condamnée en décembre 2021 par le tribunal révolutionnaire de Téhéran.

Mme Korvandi a été condamnée à une peine de 5 ans de prison pour « rassemblement et collusion en vue d’agir contre la sécurité nationale » et à une peine supplémentaire d’un an pour « propagande contre l’État ». À titre de peine complémentaire, elle s’est vu interdire de quitter le pays pendant 2 ans et d’adhérer à des groupes sociaux, politiques et culturels ou d’y exercer des activités pendant 2 ans.

Après la confirmation du verdict par la cour d’appel de Téhéran et en vertu de l’article 134 du code pénal du régime, la peine de 5 ans de prison prononcée à l’encontre d’Azar Korvandi est devenue exécutoire.

Le 30 juillet 2023, elle a été convoquée à la première section du bureau de l’exécution des peines du bureau du procureur du district 33 de Téhéran, arrêtée et transférée à la prison d’Evin pour y purger sa peine.

Le refus d’accorder un traitement médical aux prisonniers politiques reste une violation persistante des droits de l’homme en Iran. La Commission des femmes du CNRI a tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises sur la négligence médicale systématique dans les prisons iraniennes et a appelé les Nations Unies et les organisations internationales de défense des droits de l’homme à envoyer des missions d’enquête pour inspecter les conditions de détention et interroger les prisonniers politiques, en particulier les femmes.

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