Habitante d‘Ispahan, Nasrin Barani était emprisonnée depuis 4 ans, accusée d’avoir tué son ancien mari. Elle avait vécu avec son premier mari pendant environ 6 ans, avant de divorcer et d’épouser son second mari. Nasrin était accusée d’avoir commis le meurtre en réponse au harcèlement persistant de son ex-mari.
Nasrin Barani est la 5ème femme à être exécutée en Iran en 2025. À l’heure où nous rédigeons cet article, son exécution n’a pas été annoncée publiquement par les médias iraniens ni par les sources officielles.
Le même jour, une autre femme, Asieh Ghavi Cheshm, a également été exécutée à la prison centrale de Machhad (Vakilabad).
L’Iran : Le premier pays exécuteur de femmes au monde
L’Iran détient le triste record du plus grand nombre de femmes exécutées dans le monde. Selon les données compilées par la Commission des femmes du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), au moins 268 femmes ont été exécutées en Iran depuis 2007.
De nombreuses femmes exécutées par le régime iranien sont elles-mêmes victimes de violences domestiques et de lois familiales discriminatoires. Un grand nombre d’entre elles ont agi en état de légitime défense.
Le nombre de femmes exécutées en Iran a connu une forte augmentation en 2024. Au moins 34 femmes ont été pendues l’année dernière, dont 23 après l’arrivée au pouvoir de Massoud Pezeshkian. Au total, le régime a exécuté au moins 1 000 prisonniers en 2024.
Comparaison statistique des exécutions de femmes en Iran
Entre 2013 et 2020, au moins 120 femmes ont été exécutées en Iran, soit une moyenne de 15 exécutions par an. En revanche, l’exécution de 34 femmes en 2024 représente plus du double, ce qui indique une tendance alarmante.
Depuis l’arrivée au pouvoir d’Ebrahim Raïssi en 2021, le nombre d’exécutions, y compris celles de femmes, n’a cessé d’augmenter. Cette trajectoire ascendante s’est accélérée après la mort de Raïssi, le 19 mai 2023, et l’arrivée au pouvoir de Pezeshkian en août 2023.
Depuis la mort de Raïssi, 3,3 femmes ont été exécutées en moyenne par mois. Pezeshkian a ouvertement défendu la politique d’exécution du régime le 9 octobre 2024. En comparaison, pendant les 34 mois du mandat de Raïssi, 63 femmes ont été exécutées, soit une moyenne de 1,85 exécution par mois.
Ces chiffres confirment que, quel que soit le président, le régime iranien continue de bafouer les droits de son peuple, en particulier ceux des femmes.
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