Une nouvelle vague de protestations a déferlé sur l’Iran, intensifiant les appels à la justice économique, au droit à l’eau, à l’amélioration des conditions de travail et au changement politique. Des manifestations ont eu lieu dans tout le pays, reflétant la frustration généralisée face à la gestion par le régime clérical des difficultés économiques persistantes, des crises environnementales et des politiques sociales répressives.
Le 15 mars, des ouvriers de l’usine de verre Mina, affiliée à la Fondation Mostazafan, contrôlée par le régime, ont manifesté simultanément à Téhéran et à Qazvin, dans le centre et le nord-ouest de l’Iran. Ils réclamaient des droits fondamentaux du travail et des salaires équitables. Le même jour, à Chiraz, dans le sud de l’Iran, des membres de la tribu Qashqai ont manifesté contre la confiscation de leurs vêtements traditionnels, soulignant les atteintes aux droits culturels par le régime. L’incident a rapidement dégénéré en affrontements entre les manifestants de la tribu Qashqai et les forces de sécurité du régime devant le gouvernorat, témoignant des tensions croissantes liées à la répression culturelle.
À Varamin, dans la province de Téhéran, le 15 mars également, des unités de résistance de l’OMPI ont directement défié le président du régime, Massoud Pezeshkian, exigeant sa démission et scandant : « Démissionnez et partez, Varamin n’est pas votre place.» Cette manifestation a mis en lumière le mécontentement croissant envers le pouvoir politique du régime.
Le même jour, des radiologues de la province du Golestan ont organisé une manifestation pour réclamer de meilleures conditions de travail, soulignant le mécontentement généralisé des professionnels de santé.
Les manifestations se sont intensifiées le 14 mars à Ispahan, dans le centre de l’Iran, où des agriculteurs des régions de l’est et de l’ouest ont manifesté pour sécuriser les ressources en eau essentielles provenant de l’assèchement de la rivière Zayandeh Rud. Les agriculteurs se sont rassemblés avec leurs tracteurs, soulignant l’impact dévastateur de la crise de l’eau sur leurs moyens de subsistance. Parallèlement, les unités de résistance de l’OMPI à Zahedan, dans le sud-est de l’Iran, ont mené des actions rejetant explicitement le régime autoritaire du Shah et du régime actuel, réaffirmant leur engagement en faveur d’une gouvernance démocratique.
Partout dans le pays, familles et amis ont commémoré les manifestants tombés au combat le 14 mars, honorant leur mémoire dans des villes comme Téhéran, Robat Karim, Tabriz, Sanandaj, Abdanan, Chiraz, Kermanshah, Amol, Pakdasht, Kerman, Karaj, et bien d’autres. Ces rassemblements commémoratifs ont renforcé les appels collectifs à la justice et souligné la persistance de la contestation publique contre l’oppression du régime.
Le 13 mars, des manifestations ont eu lieu à Baghmalek, dans le sud-ouest de l’Iran, où les professionnels de santé se sont mobilisés pour de meilleures conditions de travail et de vie. À Ahvaz, les actionnaires du groupe sidérurgique national iranien ont manifesté devant la Banque nationale, exigeant des comptes pour corruption présumée de la direction. Des manifestations ont également eu lieu à Ispahan-Est, Qazvin et Kermanshah, mettant en lumière des problèmes tels que l’accessibilité au logement, la stabilité de l’emploi et l’allocation des ressources.
De plus, le 13 mars, les opérateurs de la compagnie régionale d’électricité de l’ouest de Kermanshah ont manifesté, dénonçant l’instabilité des conditions de travail et les pratiques de travail déloyales.
L’ampleur géographique et la persistance de ces manifestations soulignent l’incapacité croissante du régime à répondre aux profondes revendications économiques et aux injustices sociales, contribuant à une situation instable qui menace de s’aggraver.
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