Bruno Merlin, président de l’Association Meridiana, a ouvert la conférence en soulignant le profond héritage culturel de l’Iran et le contraste entre le peuple iranien et le régime au pouvoir. Il a qualifié le régime de dictature religieuse fondamentaliste qui a systématiquement entravé le progrès, la liberté et la démocratie. Merlin a souligné l’importance de reconnaître les aspirations au changement du peuple iranien, incarnées, selon lui, par le mouvement de résistance organisé du pays.
Valter Coralluzzo, professeur de relations internationales à l’Université de Turin, a mis l’accent sur la nature idéologique du régime, qu’il a qualifiée de fondamentalement incompatible avec la coexistence pacifique. Il a souligné qu’à la suite de ses revers au Moyen-Orient et de son isolement international croissant, le régime a eu recours à des exécutions massives, y compris de prisonniers politiques, pour semer la peur et réprimer les troubles. Coralluzzo a souligné que ces exécutions se sont intensifiées de manière spectaculaire, mais qu’elles sont souvent accueillies par le silence international. Il a souligné le rejet par le peuple iranien des régimes théocratique et monarchique lors des récents soulèvements, affirmant que cela reflète une exigence claire d’une alternative laïque et démocratique. Il a décrit le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), dirigé par Maryam Radjavi, comme cette alternative, avec son Plan en dix points définissant une feuille de route démocratique fondée sur la séparation de la religion et de l’État, l’égalité des sexes et les libertés civiles.
Yalda Jahandarpour, représentante de l’Association de la jeunesse iranienne en Italie, a évoqué les racines historiques de la lutte du peuple iranien pour la liberté, en particulier celle des femmes. Elle a souligné le rôle actif des jeunes et des femmes dans les récents soulèvements, soutenus par les unités de résistance à l’intérieur du pays, appelant au renversement du régime clérical et à l’instauration d’une république démocratique. Jahandarpour a souligné que le régime recourt aux exécutions comme principal outil de répression, ciblant la dissidence politique et tentant d’empêcher de futures manifestations. Elle a exhorté la communauté internationale à agir avec détermination, affirmant que seul le soutien au peuple iranien et au CNRI permettra de parvenir à la démocratie et aux droits de l’homme en Iran.
Le Dr Yousef Lesani a averti que le régime, sous le choc de ses échecs stratégiques et craignant une révolte intérieure, a réagi par une répression accrue, une pauvreté de masse et une multiplication des exécutions. Il a décrit le pillage des ressources nationales et le soutien du régime au terrorisme régional comme des stratégies interconnectées visant à préserver le pouvoir. Le Dr Lesani a réaffirmé le rôle du CNRI comme alternative démocratique viable, attribuant à l’OMPI son rôle moteur et au Plan en dix points de Maryam Radjavi un fondement crédible pour la transition de l’Iran vers la démocratie. Il a appelé les gouvernements occidentaux à abandonner la politique d’apaisement, à reconnaître la légitimité de la résistance du peuple iranien et à désigner officiellement le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) comme entité terroriste.
Luca Andreani, directeur d’Amnesty International pour le Piémont, en Italie, a conclu la conférence en évoquant la hausse alarmante des exécutions en Iran, notamment des minorités ethniques et religieuses. Il a pointé du doigt le mépris du régime pour les normes juridiques internationales, son recours à la diplomatie des otages et l’utilisation systématique de la peine de mort comme instrument d’oppression. Il a également souligné la situation particulièrement désastreuse des femmes iraniennes, évoquant une discrimination et des abus profondément ancrés. Malgré la brutalité du régime, il a exprimé l’espoir d’un avenir meilleur et a insisté sur l’importance d’une attention et d’une action internationales continues.
La conférence s’est conclue par un appel pressant à la communauté internationale pour qu’elle abandonne ses politiques d’apaisement inefficaces et soutienne fermement la demande de changement du peuple iranien. Les participants ont plaidé pour la reconnaissance internationale du CNRI comme une alternative crédible et démocratique à la dictature cléricale et ont exhorté les gouvernements démocratiques à prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux exécutions et tenir le régime responsable de ses violations persistantes des droits humains.
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