Face à une augmentation alarmante des exécutions en Iran, les prisonniers politiques de 38 prisons ont entamé une grève de la faim dans le cadre de la 60e semaine de la « Campagne des mardis Non aux exécutions en Iran ». Cette initiative, devenue un mouvement national contre les exécutions autorisées par l’État, coïncide avec Norouz et la fête du Feu (Chaharshanbe Suri), symbole de la résistance à l’oppression.
Selon la campagne, au moins 1 148 prisonniers ont été exécutés en Iran en 1403 (année iranienne), établissant un nouveau record sombre sous la politique brutale du régime. Entre le 19 février et le 18 mars, 116 personnes ont été exécutées, marquant ainsi la poursuite inexorable des exécutions de masse.
Cette grève de la faim intervient à un moment critique : le prisonnier politique Hatem Özdemir risque une exécution imminente après que la Cour suprême iranienne a rejeté son recours en révision. Son cas s’inscrit dans une série plus large de condamnations à mort injustes prononcées contre des dissidents et des groupes marginalisés.
La campagne « Non aux mardis des exécutions » a persisté malgré une forte répression et a reçu le soutien de travailleurs, d’enseignants, d’artistes, d’organisations de défense des droits humains et de groupes de la société civile en Iran et à l’étranger. La campagne exhorte tous ceux qui luttent pour la liberté à rejoindre la résistance contre les exécutions et à agir pour empêcher de nouveaux massacres commandités par l’État.
Vous trouverez ci-dessous la déclaration complète de la « Campagne des mardis Non aux exécutions en Iran », détaillant la grève de la faim et ses revendications.
60e semaine de la « Campagne des mardis Non aux exécutions en Iran ». dans 38 prisons iraniennes
Confirmation de la peine de mort du prisonnier politique Hatem Özdemir
À la veille du Nouvel An iranien (Norouz) et de la Fête nationale du Feu (Chaharshanbe Suri), la campagne « Non aux mardis des exécutions » adresse ses vœux au peuple iranien et aux Iraniens du monde entier, souhaitant que la résistance contre la tyrannie et les exécutions en Iran brûle aussi fort que les flammes de la Fête du Feu, mettant fin aux ténèbres, à la violence et à la répression.
La dictature religieuse au pouvoir en Iran a intensifié sa vague d’exécutions, procédant à au moins 116 exécutions au cours des quatre dernières semaines. Au cours de l’année 1403 iranienne, 1 148 prisonniers ont été exécutés brutalement, établissant un nouveau record honteux dans la répression impitoyable du régime.
Outre ces crimes, le 13 mars, un citoyen nommé Heydar Mohammadi (Hasanvand) a été torturé à mort par les forces du régime au centre de détention de la police de Nahavand.
Dans le contexte de cette répression persistante, le prisonnier politique Hatem Özdemir, actuellement détenu à la prison centrale d’Ourmia, risque une exécution imminente après le rejet de sa demande de nouveau procès par la Cour suprême. La campagne « Mardis non aux exécutions » prévient que son exécution pourrait avoir lieu à tout moment.
Malgré des pressions extrêmes, la campagne célèbre son deuxième Norouz en résistant résolument à l’oppression et aux exécutions cautionnées par l’État, et s’engage à redoubler d’efforts en 2025 pour lutter contre la peine de mort.
La campagne exprime sa profonde gratitude à tous ceux qui l’ont soutenue au cours de l’année écoulée, notamment les partis politiques, les organisations de la société civile, les syndicats, les groupes de défense des droits humains et les militants en Iran et à l’étranger. Des remerciements particuliers sont adressés aux travailleurs, enseignants, infirmiers, retraités, écrivains, artistes, familles endeuillées et étudiants qui se sont opposés aux exécutions sous diverses formes.
Actuellement, la campagne a étendu ses activités à 38 prisons à travers l’Iran, cherchant à sauver des milliers de prisonniers condamnés à mort. Les prisons iraniennes regorgent de prisonniers menacés d’exécution l’année prochaine. De Ghezel Hesar à Sheiban, de la prison centrale de Tabriz à Vakilabad, Adelabad, Zahedan, Sanandaj et Ourmia, la brutalité du régime persiste et, sans action urgente, de nouvelles exécutions suivront.
Par exemple, sur environ 130 détenues à la prison de Lakan, 14 sont condamnées à mort, et deux cas ont déjà été renvoyés pour exécution. La prison de Lakan n’est qu’un centre d’exécution parmi des dizaines en Iran.
La « Campagne des mardis Non aux exécutions en Iran » appelle tous les prisonniers du pays et tous ceux qui réclament liberté et justice à rejoindre et à soutenir ce mouvement.
Le mardi 18 mars 2025, marquant la 60e semaine de la campagne, les détenus de 38 prisons entameront une grève de la faim pour protester contre les exécutions en Iran :
Prison d’Evin (quartier des femmes, quartiers 4 et 8)
Prison de Ghezel Hesar (unités 3 et 4)
Prison centrale de Karaj
Prison du Grand Téhéran
Prison de Khorin Varamin
Prison de Choobindar Qazvin
Prison d’Arak
Prison de Khorramabad
Prison d’Asadabad d’Ispahan
Prison de Dastgerd d’Ispahan
Prison de Sheiban Ahvaz
Prison de Sepidar Ahvaz (quartier hommes et femmes)
Prison militaire de Chiraz
Prison d’Adelabad (quartier hommes et femmes)
Prison de Borazjan
Prison de Ramhormoz
Prison de Bam
Prison de Kahnooj
Prison de Tabas
Prison de Jovein
Mashhad Prison
Prison de Gonbad Kavous
Prison de Qaemshahr
Prison de Rasht (quartier hommes et femmes)
Prison de Roodsar
Prison de Haviq Talesh
Prison de Dizelabad Kermanshah
Prison d’Ardabil
Prison de Tabriz
Prison d’Urmia
Prison de Salmas
Prison de Khoy
Prison de Naghadeh
Prison de Miandoab
Prison de Saqqez
Prison de Baneh
Prison de Marivan
Prison de Kamiaran
Semaine 60 – 18 mars 2025
« Campagne des mardis Non aux exécutions en Iran »
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