Manque d’installations médicales : Privation de soins de santé de base
Selon les informations disponibles, la prison pour femmes de Lakan n’a ni médecin ni infirmière permanents, et un seul agent de santé, dont la formation et l’expérience sont insuffisantes, est chargé de fournir des soins médicaux aux détenues. Un médecin généraliste ne se rend dans le quartier des femmes qu’une fois par semaine, et les prisonnières décrivent ce médecin comme inexpérimenté et manquant des connaissances médicales nécessaires.
L’infirmerie de la prison, qui est censée desservir 150 détenues, ne consiste qu’en une petite pièce avec un seul lit et un bureau médical, ce qui est tout à fait inadapté aux besoins des détenues. Dans les cas graves, les détenues malades sont adressées au médecin général de l’unité masculine et, dans les situations extrêmes, elles sont transférées à l’hôpital Razi de Rasht.
Cependant, dans de nombreux cas, les prisonnières sont contraintes d’endurer la douleur et diverses maladies, notamment des infections fongiques, la malnutrition et des maladies de la peau, en raison de l’absence de soins médicaux adéquats. L’apparition généralisée d’affections telles que l’alopécie areata (perte de cheveux par plaques) et les infections fongiques a suscité de vives inquiétudes, mais aucun programme de prévention ou de traitement n’a été mis en place.
Discrimination et manque d’équipements de base pour les femmes détenues
Un autre problème important dans cette prison est le manque d’accès à une cuisine et à des installations de cuisson pour les femmes. Alors que les détenus masculins ont accès à ces équipements, les femmes sont privées de cette nécessité de base. Cela ne fait que renforcer les problèmes de santé et d’hygiène, mais reflète également un cas flagrant de discrimination au sein du système pénitentiaire.
Crise généralisée de la toxicomanie et méthodes de sevrage inhumaines
L’une des crises les plus graves de la prison pour femmes de Lakan est la toxicomanie. De nombreuses détenues souffrent d’une dépendance à une substance et sont maintenues dans des conditions totalement inadéquates. Cependant, il n’existe aucun service médical ou de soutien pour le traitement de la toxicomanie, et celles qui tentent d’arrêter la drogue sont soumises à des conditions qui s’apparentent à de la torture médiévale.
Les détenues en manque ne reçoivent non seulement aucune assistance médicale, mais sont également qualifiées de « sans valeur » et de « déchets », ce qui les déshumanise encore plus et les prive de soins essentiels. Ce traitement inhumain met gravement en danger la santé et la vie de nombreuses détenues.
Nécessité urgente d’une intervention en matière de droits de l’homme
Les conditions de détention dans la prison pour femmes de Lakan, à Rasht, constituent une violation manifeste des droits de l’homme et un mépris flagrant des normes internationales relatives au traitement des prisonniers. Le manque d’installations médicales, les mauvaises conditions d’hygiène, l’alimentation inadéquate et la grave crise de la toxicomanie ont transformé cette prison en une catastrophe humanitaire.
Les organisations de défense des droits de l’homme et les organismes internationaux doivent prendre des mesures immédiates pour remédier à cette situation désastreuse et veiller à ce que les femmes détenues aient accès aux droits de l’homme fondamentaux et à des conditions de vie minimales.
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