mardi 18 mars 2025

La situation des femmes détenues à la prison pour femmes d’Evine

 La prison pour femmes d’Evine est l’un des principaux centres de répression contre les femmes dissidentes et les activistes politiques en Iran. Située au nord-ouest de Téhéran, cette prison est depuis longtemps un symbole des violations systématiques des droits humains et de la répression des opposants. Parmi les femmes détenues, un nombre important sont des femmes âgées, des personnes atteintes de maladies graves et des mères incarcérées avec leurs enfants.

Actuellement, plus de dix prisonnières politiques âgées de plus de 60 ans sont détenues dans cette prison. Parmi elles, Raheleh Rahimpour, 72 ans, membre des familles qui cherchent à obtenir justice, est emprisonnée uniquement pour ses efforts en vue de découvrir la vérité et d’obtenir justice. Beaucoup de ces femmes souffrent de maladies graves et chroniques comme la sclérose en plaques (SEP), le cancer, les tumeurs cérébrales et le diabète. Cependant, non seulement elles se voient refuser des services médicaux, mais sont également soumises à une pression gouvernementale supplémentaire.

Parmi ces prisonnières, Varisheh Moradi et Pakhshan Azizi sont passibles de peines d’exécution, tandis que Forough Taghipour et Marzieh Farsi ont été condamnées à 15 ans de prison. En outre, sept autres femmes ont été condamnées à 10 ans d’emprisonnement. Ces dures sentences reflètent l’extrême répression et la tentative du régime de faire taire les voix de l’opposition.

Certaines des détenues, dont Azar Koroundi Mousazadeh, Zahra Safaei et Moloud Safaei, sont des survivantes de la répression des années 1980. Deux d’entre elles, Azar Koroundi Mousazadeh et Zahra Safaei, sont témoins de l’exécution massive de prisonniers politiques en 1988 et restent emprisonnées pour leur engagement continu envers leurs idéaux.

En outre, plusieurs de ces femmes sont des mères dont certaines — comme Shiva Esmaeili et Zahra Safaei — ont été arrêtées avec leurs enfants. Ces mères et leurs enfants sont détenus dans des conditions inhumaines, soumis à de graves pressions physiques et psychologiques. Le gouvernement n’a pas seulement privé ces femmes de leur liberté, mais il a aussi soumis leurs enfants aux conditions carcérales les plus dures.

En outre, sept femmes de la minorité sunnite sont également incarcérées à la prison pour femmes d’Evine dans des conditions extrêmement dures et inhumaines. Ce groupe comprend un citoyen afghan, deux citoyens tadjiks, un citoyen indien et un citoyen jordanien. Ils sont détenus dans des cellules isolées et privés de leurs droits fondamentaux. Deux de ces femmes ont accouché en prison, mais elles n’ont pas accès aux installations médicales et sanitaires les plus élémentaires pour leurs nouveau-nés et ne sont pas autorisées à rencontrer leur famille.

La situation des prisonnières politiques à la prison pour femmes d’Evine est un exemple clair de violations des droits humains et de répression systématique en Iran. La communauté internationale et les organisations de défense des droits humains doivent agir d’urgence pour défendre ces femmes et mettre fin à leurs conditions inhumaines.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire