mercredi 5 mars 2025

Des agriculteurs, des ouvriers et des chauffeurs de camions organisent des manifestations en Iran

 Les manifestations économiques se sont poursuivies mercredi 5 mars, avec des rassemblements de travailleurs, de retraités, d'agriculteurs et d'investisseurs escroqués dans plusieurs villes d'Iran, ainsi qu'une grève des chauffeurs de camion à Ispahan.

Selon des informations publiées sur les réseaux sociaux, les manifestations économiques de mercredi comprenaient des rassemblements de travailleurs du barrage de Bagan à Bushehr, d'agriculteurs à Ilam, de retraités du pétrole à Ahvaz, d'investisseurs fraudés de l'institution financière caspienne, de demandeurs de logement et une grève des chauffeurs de camion à Ispahan.

Selon une vidéo enregistrée par un citoyen, un nombre important de propriétaires de camions et de remorques de marchandises, protestant contre « la discrimination et la monopolisation dans la distribution de marchandises », se sont mis en grève en arrêtant leurs véhicules sur la rocade est d'Ispahan.

De plus, un groupe d'agriculteurs s'est rassemblé devant le bureau du gouverneur d'Ilam pour protester contre la mine de Siyahgol pour violation des « lois environnementales et de leur espace de vie ».

Les responsables de la mine, tout en « violant les lois environnementales », ont exposé les agriculteurs à des « menaces pour leur environnement de vie » et à une « crise environnementale ».

Les ouvriers employés dans ce projet, réalisé à la frontière des comtés de Dashti et de Jam pour alimenter en eau potable et industrielle la région, se sont mis en grève pour protester contre « un retard de quatre mois dans le paiement de leurs salaires ».

Les manifestants affirment que « leur dernier salaire perçu date de novembre 2024 » et qu’aujourd’hui, à l’approche du Nouvel An iranien (le 21 mars), ils sont « les mains vides » et « confrontés à des difficultés économiques, de subsistance et familiales ».

Manifestation des travailleurs à Bushehr

Selon un autre rapport, les investisseurs escroqués de l'institution financière caspienne se sont rassemblés mercredi pour protester contre huit années de pertes financières.

L'institution financière caspienne, qui opérait « avec une licence de la Banque centrale mais était confrontée à un déficit d'actifs de plusieurs milliers de milliards de rials », a laissé ses déposants sans réponses même après huit ans.

Depuis 2016, les déposants de la région caspienne protestent et réclament le remboursement de leurs dépôts ainsi que des intérêts courus.

Des rapports indiquent également que les candidats au Programme national de logement ont organisé une manifestation devant le bureau du gouverneur d'Ispahan mercredi.

Selon des informations diffusées sur les réseaux sociaux, un groupe de retraités de l'industrie pétrolière s'est également rassemblé mardi à Ahvaz, scandant : « Les moyens de subsistance et les soins de santé sont plus détruits que jamais. »

Le Conseil d'organisation des protestations des travailleurs sous contrat du pétrole a également signalé une grève et un rassemblement d'employés dans la zone opérationnelle de Parsian.

Selon ce rapport, les travailleurs contractuels des zones opérationnelles de « Lamerd, Tabnak, Varaviz et Isar » sont en grève et se rassemblent depuis lundi 4 mars, scandant : « Unité, unité, contre la pauvreté et la corruption » pour protester contre leurs conditions économiques.

Grève des travailleurs de l'industrie pétrolière

Les manifestations des retraités, des travailleurs des secteurs pétrolier et gazier, sidérurgique et minier, des enseignants, des investisseurs escroqués, des infirmières et des professionnels de la santé, qui n’ont cessé de croître ces dernières années, reflètent l’aggravation des difficultés économiques en Iran et la négligence des responsables du régime iranien.

Depuis des années, l’économie iranienne est confrontée à de multiples crises – notamment l’effondrement de la monnaie nationale, la hausse de l’inflation et la montée en flèche des prix, ainsi qu’une grave récession – en raison des politiques du régime iranien, notamment de sa soi-disant « économie de résistance ».

Source : Iran Focus 

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