lundi 3 mars 2025

Parviz Sabeti : le tortionnaire iranien poursuivi par ses victimes - Le rôle de Parviz Sabeti dans la torture institutionnalisée : Nouvelle action en justice

Selon des informations publiées dans des médias en langue persane, Parviz Sabeti, l’ancien chef de la SAVAK sous le Shah, est poursuivi par trois anciens prisonniers qui ont été soumis à la torture.

Les plaignants affirment que Parviz Sabeti a planifié, supervisé et soutenu leur arrestation et les tortures qu’ils ont subies. L’action en justice souligne que Sabeti est reconnu comme l’architecte de la torture institutionnalisée en Iran et de l’utilisation publique d’aveux forcés obtenus sous la torture – des pratiques qu’il a développées et qui sont aujourd’hui largement utilisées par le régime clérical.

La plainte décrit Sabeti comme l’un des « hommes les plus puissants et les plus terrifiants » du régime du Shah, qui a maintenu des liens permanents avec des individus liés au Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC).

Independent UK : Le régime du Shah et le régime clérical : les deux faces d’une même médaille
Independent UK rapporte que de nombreuses sources affirment que le régime du Shah et le régime clérical actuel sont « les deux faces d’une même pièce ». L’héritage de la torture, établi à l’origine sous le Shah, s’est étendu sous le régime clérical. Selon le rapport, la SAVAK n’a jamais été véritablement démantelée et a été réutilisée par le régime iranien actuel.

Action en justice intentée contre Parviz Sabeti par des survivants de la torture

Le procès tient Sabeti, l’ancien chef de la troisième direction de la SAVAK, pour responsable de « l’arrestation et de la torture généralisées de milliers de dissidents politiques, d’intellectuels, d’étudiants, d’activistes, d’artistes et de rivaux politiques ».

Selon l’action en justice, Parviz Sabeti a passé les quatre dernières décennies à se cacher sous divers pseudonymes. Pourtant, sa participation à des manifestations à Los Angeles, organisées par des partisans du Shah et de la SAVAK, a suscité l’indignation des Iraniens en exil.

Parviz Sabeti

La Résistance iranienne a réaffirmé son soutien à la plainte déposée par trois anciens prisonniers politiques torturés par la SAVAK du Shah. Le groupe demande à nouveau à la justice américaine et aux autorités compétentes de traduire Parviz Sabeti en justice et de le tenir responsable de son implication dans l’exécution et le meurtre de centaines de prisonniers politiques et dans la torture de milliers d’autres. Ils soulignent que Sabeti est l’un des criminels contre l’humanité les plus notoires de l’histoire contemporaine.

Le 19 février 2023, 175 anciens prisonniers politiques de l’époque du Shah ont publié des déclarations rappelant leurs expériences personnelles et leurs observations des méthodes de torture brutales de la SAVAK. Ils ont également rendu hommage aux héros morts sous la torture et ont fermement condamné les efforts déployés par les vestiges de la monarchie et les milieux réactionnaires et colonialistes pour blanchir la SAVAK et son tortionnaire en chef, Parviz Sabeti.

Ces anciens prisonniers ont comparé Sabeti à Adolf Eichmann, affirmant qu’il reste un criminel non jugé qui a formé des tortionnaires tels que AtaPour (Hosseinzadeh), Azghandi (Manouchehri), Naseri (Azodi), Nozari (Rasouli), Vazifehkhah (Manouchehri), et des centaines d’autres à Téhéran et dans d’autres villes.

Parviz Sabeti comparé à Fallahian et Lajevardi

Les anciens prisonniers politiques ont souligné que Parviz Sabeti se classe aux côtés de personnalités telles que Mohammad Reyshahri, Ali Fallahian et Asadollah Lajevardi, parmi les orchestrateurs les plus impitoyables de crimes contre l’humanité. Ils se sont déclarés prêts à témoigner devant n’importe quel tribunal pour prouver que Sabeti et ses complices étaient les cerveaux et les exécutants de ces crimes.

Ils ont également souligné que Sabeti et ses subordonnés devaient répondre de leurs actes devant la justice. Ils ont fait des comparaisons avec d’anciens responsables nazis, qui ont été arrêtés et jugés même à l’âge de 90 ans aux États-Unis et en Europe. Ils ont affirmé que garder le silence sur les crimes de Sabeti porterait atteinte aux valeurs universelles inscrites dans la Déclaration universelle des droits de l’homme.

Un porte-parole d’Amnesty International a confirmé le dépôt de cette plainte, précisant qu’elle avait été initiée par trois personnes torturées dans les années 1970. Le porte-parole a fourni des détails sur la torture décrite dans l’action en justice et a noté que certaines parties de la documentation de l’affaire avaient déjà été enregistrées auprès d’Amnesty International.

Conclusion

Parviz Sabeti, l’ancien chef de la troisième direction de la SAVAK, est poursuivi en justice par trois anciens prisonniers qui l’accusent d’avoir planifié et supervisé leur torture. L’action en justice souligne le rôle de Parviz Sabeti dans l’institutionnalisation de la torture en Iran, une pratique qui a ensuite été étendue par le régime clérical. D’anciens prisonniers politiques le décrivent comme l’une des figures les plus redoutées du Shah, avec des liens avec le Corps des gardiens de la révolution islamique. Amnesty International a confirmé l’affaire, citant des documents antérieurs. Les exilés iraniens réclament justice, comparant Sabeti aux criminels de guerre nazis et exhortant les autorités américaines à le poursuivre pour crimes contre l’humanité, y compris les exécutions et la torture généralisée.

Source : CSDHI 

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