Les retraités affiliés à l’Organisation de la sécurité sociale sont descendus dans la rue dans plusieurs villes, dont Téhéran, Ahvaz, Shush, Ispahan et Kermanshah. Les manifestants protestaient contre les retraites insuffisantes, la hausse vertigineuse du coût de la vie et la corruption du gouvernement. À Ahvaz, les retraités scandaient : « Ils ont pillé l’Iran et détruit nos vies », soulignant leur frustration face à la politique économique du régime. À Shush, dans le sud de l’Iran, les manifestants ont élevé la voix contre les responsables de l’État, scandant : « L’ennemi est ici, ils mentent en disant que c’est l’Amérique ! »
À Téhéran, la capitale du pays, les retraités de la sécurité sociale ont continué leurs manifestations, exigeant des salaires équitables et l’accès aux services essentiels. Les manifestants ont appelé à l’unité, scandant : « Retraités militaires, civils et de la sécurité sociale, unissez-vous, unissez-vous ! » Des rassemblements similaires ont eu lieu à Ispahan, dans le centre de l’Iran, où les retraités des industries sidérurgiques et minières ont protesté contre la baisse des retraites et la détérioration des services de santé.
Pendant ce temps, à Kermanshah, dans l’ouest de l’Iran, les retraités ont condamné l’échec du gouvernement à mettre en œuvre les ajustements salariaux promis de longue date, scandant : « Le Parlement et le gouvernement, tous deux mentent au peuple ! » Un autre slogan courant parmi les manifestants à travers le pays était : « La moitié du salaire signifie une mort silencieuse ! »
À Ahvaz, dans le sud de l’Iran, les infirmières et le personnel médical de l’hôpital Arya ont organisé une nouvelle manifestation pour exiger de meilleures conditions de travail et des salaires équitables. Malgré les protestations en cours, les autorités n’ont pas encore répondu à leurs appels à une augmentation des salaires et à une réduction des charges de travail. Le secteur de la santé en Iran est soumis à de fortes pressions en raison d’une mauvaise gestion, de bas salaires et d’un manque d’investissement public, ce qui aggrave encore la crise.
Ces manifestations surviennent dans un contexte de hausse sans précédent du coût de la vie. Le prix de la viande d’agneau a grimpé à un million de rials le kilo, une augmentation choquante qui a encore mis à rude épreuve le budget des ménages. Selon le journal d’État Etemad, le coût des produits de première nécessité pour les travailleurs a atteint 23,4 millions de tomans par mois, soit bien plus que leurs salaires.
Les statistiques gouvernementales continuent de minimiser la gravité de l’inflation, mais des rapports indépendants indiquent que le coût réel de la vie a largement dépassé la croissance des salaires. En conséquence, de plus en plus d’Iraniens se retrouvent sous le seuil de pauvreté.
La crise financière a également touché les universités iraniennes. Le journal Farhikhtegan, affilié à l’État, a rapporté que les universités étaient confrontées à un déficit budgétaire de 2 000 milliards de tomans pour les repas des étudiants, ce qui laisse de nombreux étudiants aux prises avec l’insécurité alimentaire. Ce déficit se traduit par 487 000 tomans par étudiant et par mois, ce qui met en évidence l’incapacité du gouvernement à financer même les services les plus élémentaires dans le secteur de l’éducation.
Malgré l’agitation croissante, le régime iranien continue de réprimer la dissidence au lieu de s’attaquer aux causes profondes de l’effondrement économique. Les responsables restent silencieux sur les revendications des manifestants tout en détournant les ressources nationales pour financer des groupes militants étrangers et maintenir leur emprise sur le pouvoir.
Avec l’inflation qui monte en flèche, les salaires stagnent et les services essentiels s’effondrent, le régime est confronté à une situation sociale explosive. La fréquence et l’intensité croissantes des manifestations indiquent que les tactiques traditionnelles du régime de répression et de tromperie pourraient ne plus suffire à contenir l’indignation publique.
Source : CNRI
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